Décidément on va penser que je passe mes journées à Delft à regarder la TV... (et attendez de voir la prochaine chronique). Dimanche matin, en attendant la messe, je suis tombé sur une de ces délicieuses publicités que seul le cable ou le satellite peuvent nous offrir, à savoir les compilations proposées par Timelife. Mais petit rappel des faits, ouvrons la boîte à souvenirs! (mode journal intime mode ON) A l'époque où j'avais droit de me délecter des programmes télévisuels en provenance du satellite ASTRA (raaaaaah les bonnes émissions de variété allemande, le téléachat US doublé en allemand (mmmh le Chef Tony et ses supers couteaux, "là voyez vous ça sert à rien (juste à épater la sauterelle à l'oeil vitreux et au sourire "ultrabrite" qui lui sert de complice) mais avec ce couteau je peux trancher une boîte de conserve" (j'avais l'air moqueur envers la potiche blonde (le premier qui me sort que c'est un pléonasme n'a qu'a voir les programmes de la Rai pour se persuader que la greluche qui sert de faire valoir pourrait tout aussi bien être brune, ce qui pour une italienne semblerait plus facile à trouver j'en conviens) mais cette dernière était tout sauf malpolie, une vraie professionnelle, appelons la Cindy, puisqu'elle n'a à aucun moment voulu casser la baraque à notre chef cuistot américano-italien de seconde zone, et lui avouer que pour ouvrir une boîte de conserve, il aurait été plus judicieux d'utiliser un ouvre-boîte... sauf que dans ce cas, ses couteaux il les met où notre Tony s'il ne peut même pas les refourguer à la ménagère germanique?).
Bref, à cette époque je savourais déjà les délices des réclames pour les compilations Timelife, en particulier celle qui étaient présenté par mon ami Bobby Vinton, l'immortel interprète de
Blue Velvet. Et comble du bonheur, ce dimanche matin (en attendant la messe je vous le rappelle), je suis tombé sur la même mise en scène surannée (mais sans les bougies, la cheminée et le piano cette fois ci, dommage...). Pour se faire, vous prenez un ancien chanteur prêt à cachetonner pour n'importe quoi, une greluche (encore! bah oui je sais bien mais j'y suis pour rien moi, je ne fais que reporter les faits) qui va nous jouer à la fois sa fan et servir de passe-plats car il va falloir la vendre la tambouille, et c'est pas gagné, va y'avoir du taf! Les dites compilations suivent toujours une thématique pré-établie, pour Bobby, nous avions droit à un florilège des chansons romantiques des 50's-60's, et aujourd'hui et bien une spéciale "power ballads" made in 70's-80's, en résumé quand le rocker (tatoué ou permanenté, rayez la mention inutile) se fait romantique (méééeuh partez pas tout de suite!).
Avant de débuter ce pathétique réquisitoire (et inutile?), rien que la mention "power ballads" mériterait à elle seule la rédaction d'un mémoire... à voir dans un prochain post si Alzheimer ne m'atteint pas encore. Ainsi donc, en espérant d'avoir réveillé la curiosité de quelques lecteurs, vous vous demandez tous (je met au pluriel, je mise sur au moins deux personnes... soyez chic quoi) mais après Bobby Vinton, qui Timelife a choisi pour nous vendre cette compilation indispensable et abordable (80 euros les 150 chansons, sic...). Attention... je lâche le morceau... roulement de tambours... le chanteur des célèbres: REO Speedwagon of course!!! (bon avec la photo c'était plus facile, d'ailleurs je ne sais même pas s'ils ont eu droit à vendre leur soupe dans notre jolie(?!) contrée ces yankees).
Bref, tout est l'avenant après ça. Quand vous avez un "has been" qui fait la réclame pour une compilation invendable (même le grand Pierrot se casserait les dents c'est vous dire), à quoi pouvons nous nous attendre en terme de chansons proposées? Réponse: au meilleure du pire du rock FM anglophone de ces deux décennies. Alors pour changer, étant donné qu'à l'origine ce genre de compil est destinée aux publics américains on a droit à tous ses groupes qui bien qu'ayant eu une carrière longue ne sont finalement reconnus que par un tube, ouvrez votre porte-monnaie pour entendre Kansas, Boston, Chicago, Styx (ça me rappelle un épisode de
That 70's Show ) ou REO Speedwagon (vous doutiez qu'on échappe à eux sérieusement?). Enfin je dis ça, les demoiselles sont aussi à l'honneur, toi le ou la fan de Bonnie Tyler, Pat Benatar ou Elton John (oui elle est facile et de mauvais goût...) régalez vous! Le pire c'est que cette publicité doit durer dans les quinze minutes, les cochons vous passent en boucle en effet les mêmes extraits de chansons (bien calés sur le refrain, histoire de pas louper le coche) et histoire d'en remettre une couche, on a droit à l'intervention de comédiens (oui je sais, allez peut-être que ce sont des vrais gens comme dans les micros trottoirs de JP Pernaut) pour nous assurer de la qualité du truc. Au bout de 5 minutes, la bave (ou un rire nerveux ou choix) commence ainsi à apparaître, mais comme tout bon produit toxique, c'est à la fin qu'on savoure le plus la chose... Un peu de courage que diable!
Vous aurez compris, ne pas s'attendre à des grands noms dans la compilation, ça doit pas rentrer dans le budget de nos amis... Une chose est sure, la chanson d'aujourd'hui (issue de leur premier album) ne fait pas partie de la dite compilation (remarquez ça fait partie des rares chansons que j'apprécie des toxic twins). Et puis en épilogue, je tiens à signaler qu'à cause d'eux j'ai aussi loupé la messe (crédible?).
en bonus: Bobby Vinton - Blue Velvet