Ou la devise de l'unité criminelle de la police new-yorkaise chargée des crimes sur la voie publique, mais aussi et surtout le nouveau long métrage de James Gray, We own the night.
Bobby Green (Joaquin Phoenix) n'a pas suivi la tradition familiale. Ce dernier n'est pas policier comme son père ou son frère, mais gérant de la célèbre boîte de nuit El Caribe à Brighton Beach dans Brooklyn (le quartier russe, remember Little Odessa du même James Gray). Bobby a d'ailleurs décidé de changer de nom de famille, histoire de ne pas être reconnu comme le fils ou le frère de... Bobby flambe, joue, profite de la vie accompagné de sa petite amie porto-ricaine (Eva Mendes).
Mais 1988 sonne l'escalade de la violence entre le NYPD et les trafiquants de drogue (on compte à l'époque 2 policiers morts chaque mois). Bobby devra ainsi faire des choix, celui de rester en bon terme avec le gangster russe, neveu de Buzhayev, propriétaire du El Caribe, qui deale dans sa boîte de nuit et soupçonné d'être le plus gros trafiquant de la Big Apple ou bien abandonner cette famille d'adoption et aider son frère Jospeh (Mark Wahlberg) et son père Burt Grusinsky (Robert Duvall) à coincer ce réseau de dealers. Bobby va se retrouver ainsi au centre d'un jeu où le juste milieu n'a pas lieu d'être, et où son impuissance sera le reflet de son incapacité à maîtriser son destin et celui de ses proches.
Troisième film du petit génie James Gray (trois films en 13 ans, c'est peu me direz vous... certes, mais à chaque fois, nous avons droit à un film exceptionnel, le premier réalisé à 25 ans... comme un certain Welles, ça tombe bien, Gray est fan du grand Orson), qui après The Yards en 2000 sort enfin La nuit nous appartient où cette fois ci, sous le canevas d'un film noir vont s'entrecroiser le destin tragique d'une famille réduite à sa plus simple expression, un père et ses deux fils. Après s'être fortement inspiré de la tragédie grecque, Gray lorgne vers le côté Shakespearien du film noir, l'impuissance de l'homme, l'amour ou la vie de ceux qu'on aime broyés par le destin.
Après quelques années de traversée du désert, The Yards n'étant pas du goût du patron de Miramax, Gray peaufinera le scénario de son nouveau film, s'inspirant de son parcours personnel. N'étant pas en odeur de sainteté à Hollywood, le financement de son nouveau film aurait pu être problématique, mais durant The Yards, Gray s'est lié avec Joaquin Phoenix et Mark Wahlberg. Or depuis 2000, ces deux anciens jeunes premiers sont devenus fortement bankable (comme on dit dans le métier coco), avec Walk the Line pour l'un et The Departed pour l'autre, et vont ainsi aider James Gray à produire son nouveau film. On note que pour son précédent film, Gray avait réussi à obtenir les services de Santino Corleone, alias James Caan, pour We own the night, le réalisateur de Little Odessa fait jouer désormais Tom Hagen, alias Robert Duvall, le fan du Parrain qu'est Gray ne peut être que comblé... Duvall et Caan n'étant pas les derniers pour louer le talent du petit, le comparant ainsi à Coppola. Et pourtant, si on devait aussi faire un parallèle ce serait aussi du côté de l'autre italo-américain, Martin Scorsese, le même savoir-faire pour nous présenter des communautés, la même passion pour la musique (Blondie croise the Clash ou encore Bowie), le même talent pour diriger ses acteurs...
Bref un film noir au charme classique mais intemporel. Le film de l'année?
Mais 1988 sonne l'escalade de la violence entre le NYPD et les trafiquants de drogue (on compte à l'époque 2 policiers morts chaque mois). Bobby devra ainsi faire des choix, celui de rester en bon terme avec le gangster russe, neveu de Buzhayev, propriétaire du El Caribe, qui deale dans sa boîte de nuit et soupçonné d'être le plus gros trafiquant de la Big Apple ou bien abandonner cette famille d'adoption et aider son frère Jospeh (Mark Wahlberg) et son père Burt Grusinsky (Robert Duvall) à coincer ce réseau de dealers. Bobby va se retrouver ainsi au centre d'un jeu où le juste milieu n'a pas lieu d'être, et où son impuissance sera le reflet de son incapacité à maîtriser son destin et celui de ses proches.
Troisième film du petit génie James Gray (trois films en 13 ans, c'est peu me direz vous... certes, mais à chaque fois, nous avons droit à un film exceptionnel, le premier réalisé à 25 ans... comme un certain Welles, ça tombe bien, Gray est fan du grand Orson), qui après The Yards en 2000 sort enfin La nuit nous appartient où cette fois ci, sous le canevas d'un film noir vont s'entrecroiser le destin tragique d'une famille réduite à sa plus simple expression, un père et ses deux fils. Après s'être fortement inspiré de la tragédie grecque, Gray lorgne vers le côté Shakespearien du film noir, l'impuissance de l'homme, l'amour ou la vie de ceux qu'on aime broyés par le destin.
Après quelques années de traversée du désert, The Yards n'étant pas du goût du patron de Miramax, Gray peaufinera le scénario de son nouveau film, s'inspirant de son parcours personnel. N'étant pas en odeur de sainteté à Hollywood, le financement de son nouveau film aurait pu être problématique, mais durant The Yards, Gray s'est lié avec Joaquin Phoenix et Mark Wahlberg. Or depuis 2000, ces deux anciens jeunes premiers sont devenus fortement bankable (comme on dit dans le métier coco), avec Walk the Line pour l'un et The Departed pour l'autre, et vont ainsi aider James Gray à produire son nouveau film. On note que pour son précédent film, Gray avait réussi à obtenir les services de Santino Corleone, alias James Caan, pour We own the night, le réalisateur de Little Odessa fait jouer désormais Tom Hagen, alias Robert Duvall, le fan du Parrain qu'est Gray ne peut être que comblé... Duvall et Caan n'étant pas les derniers pour louer le talent du petit, le comparant ainsi à Coppola. Et pourtant, si on devait aussi faire un parallèle ce serait aussi du côté de l'autre italo-américain, Martin Scorsese, le même savoir-faire pour nous présenter des communautés, la même passion pour la musique (Blondie croise the Clash ou encore Bowie), le même talent pour diriger ses acteurs...
Bref un film noir au charme classique mais intemporel. Le film de l'année?