Pouvait-il en être autrement depuis l'annonce officielle d'hier soir. Comment ne pas rendre un hommage, même humble, à Lina Romay, l'éternelle Comtesse noire du cinéma bis qui nous a quittés le 15 février dernier. Muse et compagne du prolifique Jesús Franco, Lina fut sans conteste l'une des grandes figures du cinéma d'exploitation des années 70. Coïncidence anecdotique, le préposé apprit la triste nouvelle hier soir de la bouche de sa dame bottée, quelques minutes après avoir mis à jour justement la chronique la plus populaire du RHCS, celle de Doriana Grey.
Apparue comme dans un rêve aux dires de Franco, la jeune Rosa Maria Almirall surgit dans la vie du réalisateur ibère à une époque où il connu deux terribles évènements personnels : la mort accidentelle de sa première muse, la poupée psychédélique Soledad Miranda (Vampyros Lesbos, Les nuits de Dracula, Eugénie de Sade) en 1970, et la fin de son premier mariage. Une période de solitude et de tristesse qui cédera sa place à une histoire d'amour, une collaboration et une symbiose artistique où les deux amants deviendront indissociables, indivisibles [1] redéfinissant à eux seuls la notion de partage et de création.