
Réalisateur, producteur et propriétaire de la société Empire Pictures, Charles Band est à l'initiative de nombreux films fantastiques indépendants depuis le mitan des années 70, dont le mésestimé
Laserblast qui fut l'une de ses premières productions en 1978. En marge des majors, Band est ainsi devenu au fil du temps l'une des figures marquantes du cinéma d'exploitation étasunien de par la quantité de films produits
[1]. Rapidement catalogué, non sans raison, grand maître du film fauché nazebroque (au hasard sa production
Parasite avec la débutante Demi Moore en 1982), l'homme quitta, momentanément, la fange au milieu des années 80 à la fois par sa réalisation
Trancers (a.k.a. Future Cop) en 1984 avec la jeune Helen Hunt, et par le non moins fameux
From beyond: Aux portes de l'au-delà de Stuart Gordon qu'il produisit en 1986, sans néanmoins remettre en cause sa frénésie productive (pas moins de onze longs métrages produits en 1986 et en 1987) et la nature nanar des films produits (officiellement ou non) sous la bannière Empire Pictures. Dans ce contexte, 1985 apparait comme une année charnière, tant par le nombre limité de sortie, que par le film qui nous intéresse :
Zone Troopers. Entre deux mutations et autres sauvages aventures, Charles Band et
Danny Bilson, qui signait ici son premier long métrage après avoir été assistant et scénariste pour plusieurs productions Empire Pictures, sortirent des sentiers battus d'Empire en rendant cette fois-ci un hommage appuyé à la Science-Fiction des années 30-40.
1944, quelque part en Italie. Un sergent (Tim Thomerson) et sa patrouille sont coincés derrière les lignes ennemies. Tandis que le caporal Mittens (Art La
Fleur) et le correspondant de guerre Dolan (Biff Manard) se font capturer par les nazis, le sergent et le soldat Joey (Timothy Van Patten) découvrent un vaisseau spatial qui s'est écrasé près d'un bois. Or les nazis, dont Hitler en personne, sont également à la recherche de la navette et de ses occupants...