Des trios mythiques dans la musique, quand bien même il en existe bon nombre de surestimés (1), même mon agent comptable préféré vous dira que ce n'est pas ce qui manque. Maintenant, lorsque vous ajoutez comme nouveau paramètre des rencontres fantasmées voire totalement hypothétiques, le passionné de musique peut dès lors entrevoir une myriade de possibilités. Au début du mois par exemple, j'ai appris que Josh Homme accompagné de Dave Grohl et de John Paul Jones enregistreraient un album, tout du moins quelque chose qui ressemblerait à de la musique à Los Angeles (2). Le jazz aussi a connu de belles rencontres entre all-stars, qui plus est en trio, la première me venant à l'esprit étant le fameux trio Duke Ellington, Charles Mingus et Max Roach et leur Money Jungle de 1962. Concernant le jazz électrique, le format du trio pourrait en surprendre plus d'un si on garde à l'esprit les grands noms des 70's. Pourtant, on aurait tort d'omettre l'un des disques fondateurs du mouvement jazz-rock, Emergency du Lifetime de Tony Williams de 1969 qui déjà ne comptait que trois musiciens. Dix ans plus tard, on retrouve quasiment les mêmes, soit les deux tiers du trio originel, avec cette fois-ci en lieu et place de l'organiste Larry Young, l'étoile montante (et bientôt filante) de la basse électrique, Jaco Pastorius.
Ogre - Steven R. Monroe (2008)
En s'inspirant de la célèbre introduction du Captain Flam : au fin fond de votre errance, à des années et des années lumière de toute rémission, veille celui que le cinéphile déviant appelle, quand il n'est plus capable de trouver une solution à ses problèmes, quand il ne reste plus aucun espoir : le nanar horrifique. Voici donc la chronique d'une adorable catastrophe filmique annoncée, celle où l'auteur de ces lignes tentera de démontrer par A+B que la quête du pouvoir rime souvent avec un léger dommage collatéral pour la population de basse extraction.
Pour débuter, on appréciera la délicate accroche commerciale tentant de nous vendre cet Ogre en faisant référence à un autre congénère, vert de son état, qui truste depuis pas mal d'années les projecteurs hollywoodiens: "No Donkey. No Fairy Tale. Just TERROR" [1]. Bref, attention les jeunes, cette production, pour la chaîne câblée étasunienne Sci Fi Channel, réalisée par Steven R. Monroe, n'est pas là pour amuser la galerie. Voici donc le règne de la terreur, jeunes gens, un personnage de légende venu hanter vos pires cauchemars télévisuels... Dommage, finalement, que la seule chose qui soit un tant soit peu impressionnante soit ladite jaquette... étonnant, non ?
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Aura (1985) : United colors of Miles Davis
Force est d'admettre, et au-delà de la formule qui pourrait aisément paraitre facile, les albums de Miles Davis des années 80 ont loin d'avoir la même fulgurance que ceux du passé. Décennie des plus paradoxales, à savoir celle du retour inespéré et de la starification, les disques 80's du ténébreux trompettiste souffrent de la comparaison. Or, Aura, son dernier album pour la Columbia enregistré en 1985 (on y reviendra), s'inscrit sans conteste comme l'un de ses disques les plus intéressants.
Après cinq ans de black out total, où encore aujourd'hui certains n'en ont pas encore fini de fantasmer sur cette période noire, Miles Davis revenait sur le devant de la scène avec son album The Man with the Horn. Bon gré mal gré, le mythe vivant poursuivait son chemin entouré d'une jeune garde allant du guitariste Mike Stern, du saxophoniste soprano Bill Evans [1] en passant par le fidèle Al Foster à la batterie, le bassiste Marcus Miller et le claviériste Robert Irving III. Pour le pire et pour le meilleur, ces deux derniers eurent une importance notable sur la production et les compositions de Davis durant ladite décennie. Toujours aussi versatile, humant l'air du temps, la fracture avec la jeune garde symbolisée par les Young Lions Marsalis s'amplifie. A une époque où le jazz revient vers un classicisme hérité du hard bop des 50's, Miles Davis lorgne de plus en plus vers la pop et le funk synthétique.
Après cinq ans de black out total, où encore aujourd'hui certains n'en ont pas encore fini de fantasmer sur cette période noire, Miles Davis revenait sur le devant de la scène avec son album The Man with the Horn. Bon gré mal gré, le mythe vivant poursuivait son chemin entouré d'une jeune garde allant du guitariste Mike Stern, du saxophoniste soprano Bill Evans [1] en passant par le fidèle Al Foster à la batterie, le bassiste Marcus Miller et le claviériste Robert Irving III. Pour le pire et pour le meilleur, ces deux derniers eurent une importance notable sur la production et les compositions de Davis durant ladite décennie. Toujours aussi versatile, humant l'air du temps, la fracture avec la jeune garde symbolisée par les Young Lions Marsalis s'amplifie. A une époque où le jazz revient vers un classicisme hérité du hard bop des 50's, Miles Davis lorgne de plus en plus vers la pop et le funk synthétique.
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