A quoi reconnait-on un grand acteur ? A sa capacité à surprendre ? Nicolas Cage, l'homme par qui le scandale capillaire arrive, celui qui ose maltraiter ses maigres cheveux pour mieux habiter ses rôles, nous livre de nouveau une performance poignante dans son nouveau film, que les distributeurs franchouillards ont eu le bon goût de renommer Hell Driver. De quoi nous faire patienter avant la suite des aventures du flamboyant Johnny Blaze ? On peut l'espérer.
John Milton (Nicolas Cage) est souffrance, John est douleur, mais Milton est surtout vengeance. Sa fille bien-aimée vient d'être assassinée par une secte satanique. Pire, sa petite-fille nouvellement née va devoir payer les errements de sa génitrice, ex-adepte et adoratrice du grand bouc. Être sacrifiée à la gloire d'une nouvelle ère, en voici un beau destin, mais qui n'est pas au goût de grand-papa... au détail prêt que Milton, futur bouffeur de satanistes en toc, devra s'évader de sa prison actuelle pour sauver la petite. Un pénitencier très chaleureux et en proie aux flammes : l'Enfer. Bref, Milton revient des morts et il est très en colère.