
Quoi de plus obscur et opaque que le RIO ! En voici une affirmation que le rock addict pourra aisément lancer à ses pairs en guise d'amuse-bouche futile. Une question aware loin d'être innocente pour celui qui voudrait contre-alimenter une séance d'art-rock bashing [1]. De toute façon, le Rock In Opposition n'intéresse plus aujourd'hui que les fétichistes de la chaussette 100% pure laine pourrait rétorquer d'une boutade le troll de passage. Or, la formation du jour, Calomito, à l'instar de leurs aînés Stormy Six qui partagèrent la fameuse affiche du festival de 1978 [2], provient d'Italie. Premier indice : le quintette se distingue par une ossature instrumentale inhabituelle, au-delà du trio classique basse, guitare, batterie s'y greffent un violon et un trombone. Second indice : leur musique est principalement instrumentale. Dernier et troisième indice : la qualité des compositions et les multiples références aux quelles ces dernières se rattachent. Conclusion : encore un grand album en provenance d'Italie... mais n'allons pas trop vite.