Quoi de plus obscur et opaque que le RIO ! En voici une affirmation que le rock addict pourra aisément lancer à ses pairs en guise d'amuse-bouche futile. Une question aware loin d'être innocente pour celui qui voudrait contre-alimenter une séance d'art-rock bashing [1]. De toute façon, le Rock In Opposition n'intéresse plus aujourd'hui que les fétichistes de la chaussette 100% pure laine pourrait rétorquer d'une boutade le troll de passage. Or, la formation du jour, Calomito, à l'instar de leurs aînés Stormy Six qui partagèrent la fameuse affiche du festival de 1978 [2], provient d'Italie. Premier indice : le quintette se distingue par une ossature instrumentale inhabituelle, au-delà du trio classique basse, guitare, batterie s'y greffent un violon et un trombone. Second indice : leur musique est principalement instrumentale. Dernier et troisième indice : la qualité des compositions et les multiples références aux quelles ces dernières se rattachent. Conclusion : encore un grand album en provenance d'Italie... mais n'allons pas trop vite.
Piège en eaux profondes - Anthony Hickox (2005)
En préambule, le préposé à la chronique saluera, dans un premier temps, l'imagination et l'art délicat de la traduction des vendeurs de pelloches de toutes sortes à la lecture du titre français du film Seagalien qui nous intéresse. Dans un second temps, le sourire moqueur s'éclipsera pour laisser place à une émotion non feinte, écrasant même une larme en souvenir d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, un temps révolu qui porte un nom : Casey Riback. Faut-il être sentimentalement handicapé pour ne pas vibrer au son d'un bras virilement cassé par notre aïkido panda préféré ? Qui n'a jamais rêvé d'assister à une séance de désossage à mains nus par notre redresseur de torts préférés ? Pouf Pouf. Passé ce léger emportement [1], admettons un instant que le gentil distributeur de Submerged n'est en aucun cas un margoulin de première, ou simplement un vendeur fatigué dont les méthodes de vente faciles n'amusent plus grand monde, mais, avant tout, un homme dont l'altruisme n'a d'égal que sa capacité à éveiller la nostalgie qui sommeille en chacun de nous. Bref, Piège en eaux profondes...
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Cronico Ristretto : Orcs! - James MacPherson (2011)
Dans la série « le préposé avait signé pour un nanar et il s'est fait eu », je voudrais Orcs! Le film de James MacPherson partait pourtant sous les meilleurs hospices : un budget famélique, des professionnels inconnus et un synopsis nous rappelant aux bons souvenirs d'un autre mauvais film sympathique, qui flirtait également avec la fantasy horrifique claudicante : Ogre... Alors, qu'est-ce qui a cloché ?!
L'histoire était pourtant alléchante pour l'amateur de déviance cinématographique : des guerriers orcs affamés s'échappent des tréfonds d'une montagne pour conquérir le monde avec pour seul rempart contre cette barbarie world of warcraftienne, le fier ranger Cal Robertson (Adam Johnson), son preux et naïf adjoint-stagiaire Hobart Moss (Maclain Nelson) et enfin son ex-petite amie Katie (Renny Richmond). L'affiche aurait dû alerter le préposé docteur, au même titre que la bande-annonce, mais une fois encore ce dernier fut le jouet d'une précipitation finalement bien venue tant l'objet s'apparenta à une agréable surprise, et ceci, dès les premières minutes.
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