En partenariat cette année avec les talentueux Mario Labs ®, ouvrons comme le veut la tradition la nouvelle saison des Funky front covers © pour une mise en ligne croisée en mondovision à la gloire des pochettes sexy, déviantes ou par mégarde ridicules que les décennies passées ont pu offrir à la plèbe amatrice de débordement visualo-musical.
Et pour fêter cette cinquième édition, toute l'équipe (bon ok, le préposé et l'agent comptable...) a décidé de s'éloigner momentanément du funk originel (bouuuuuh!!!) pour d'autres horizons plus exotiques (aaaah!!), en gardant à l'esprit bien évidemment l'essence même des funky covers : une ode aux corps moites et à la chair frémissante.
En préambule, afin de solder les comptes pour reprendre les termes poético-financier de notre agent préféré, et avant de s'enfoncer irrémédiablement vers le grotesque (oh, l'autre!), il est bon de se rappeler qu'une femme nue n'est pas forcément un argument facile de vendeurs de soupe (gniiii?)... tout du moins pas forcément comme le prouvent les trois exemples suivants.
En préambule, afin de solder les comptes pour reprendre les termes poético-financier de notre agent préféré, et avant de s'enfoncer irrémédiablement vers le grotesque (oh, l'autre!), il est bon de se rappeler qu'une femme nue n'est pas forcément un argument facile de vendeurs de soupe (gniiii?)... tout du moins pas forcément comme le prouvent les trois exemples suivants.
Prenons le troisième album du soulman Terry Callier What Color is Love, considéré à juste titre comme l'un de ses meilleurs, une demoiselle dévêtue sur un fauteuil en toile, mais au visage renfrogné cachant qui plus est ses attributs... ajoutez y un titre d'ouverture flirtant bon les 9 minutes, Callier ou le cas typique de l'artiste qui avec de telles méthodes de vente devra finalement attendre l'apogée de l'acid-jazz britannique pour enfin obtenir une tardive reconnaissance. Quant à l'organiste de soul-jazz Jimmy McGriff, il nous avait déjà fait le coup en s'inspirant du Sugar de Stanley Turrentine en 1971 avec Soul Sugar, or la même année le fameux joueur d'orgue Hammond remet le couvert avec Groove Grease dont la pochette aux formes et à la photographie retentissante définit à elle seule ce que doit être une pochette funky! Un maître-étalon visuel (la musique proposée n'étant malheureusement pas du même niveau). Mais le genre popularisé par Sly Stone et James Brown n'a pas l'apanage de la pochette sexy, en 1962 le bluesman Josh White enregistre l'album Empty Bed Blues dont la cover a dû faire étouffer plus d'un conservateur de l'époque...
L'exotisme avait été annoncé, chose promise, chose due : en route pour le Japon! Avant d'ouvrir les portes du ludo-éducatif cher à Mario Cavallero Jr, débutons cette visite culturelle par l'album Bass Bass Bass (1971), qui comme son nom l'indique est l'oeuvre d'un bassiste au nom d'Isao Eto, qui appartint au début des années 70 au big band de Masabumi Kikuchi. Une année 1971 riche en émotion débordante (chère au préposé), la décennie portant au pinacle le Iroke Kayōkyoku, genre musical typiquement nippon, soit de la pop érotisante chantée par des demoiselles n'ayant froid ni aux yeux, ni aux oreilles, ces dernières poussant au besoin quelques gémissements gravés sur vinyle... Kuwabara yukiko, jeune cover girl de ces années, enregistre en 1971 l'album Kuwabara yukiko to anata, musique passe-partout easy-listening agrémenté du chant parlé de la demoiselle avec longs soupirs quand le coeur lui en dit comme sur Weak Point. Mais le joyau du genre reste sans conteste l'incommensurable Kokotsu No Sekai de Reiko Ike, connue par la suite pour ses nombreux "pink films", mélange d'érotisme et d'action tel Female Yakuza Tale (Yasagure anego den: sôkatsu rinchi) (1). D'érotisme vocal, la jeune Ike n'hésitera pas à en redéfinir les limites tant l'album ressemble à un abécédaire des gémissements. Et la pochette me direz-vous? La back cover sur canapé bleu et petite culotte tout coton ne dépareille pas non plus...
Que les amateurs de funk se rassurent, nous ne les avons point oublié (quand bien même faut-il l'avouer, ils sont moyennement à la noce lors de cette cinquième saison), et comme à l'accoutumé trois pochettes où le postérieur des foxy ladies est à l'honneur en ces années 1976-1977. Un joli haut tricoté pure laine, un short orange échancré, voici donc la Little Funk Machine des Street Corner Symphony, honnête formation de funk dansante à l'écoute de l'extrait proposé (2) Come On Baby (Dance With Me). Un fessier mis en valeur par un short bien taillé, une figure imposée de la pochette funky? Qui plus est lorsque celle-ci cache une cruelle baisse de régime comme le Trick Bag de The Meters et leur lucide mais cruellement fade Disco Is The Thing Today. Pour se consoler, suivons alors cette dame jusqu'à son 13th Floor pour un sympathique Steppin' Out (1977).
Mais les Funky front covers ©, ce sont aussi des pochettes où se croise un improbable goût vestimentaire, où la symbolique reste des plus abscons pour l'imprudent qui chercherait à comprendre une raison à ce déferlement de couleurs et d'audaces visuelles façon la gerbe. Un maillot deux pièces futuriste, le pied droit posé sur une tortue, un godmiché en guise d'arme d'hast, plus un anneau de feu jaillissant au loin de la montagne, vous avez une heure pour commenter ce qui est passé par la tête de Claudja Barry et son Tripping On The Moon (1984), cover catastrophique d'un morceau de Cerrone. Et si vous pensiez que le sens du rythme ne pouvait venir de l'Est, détrompez-vous! La Neoton Familia, groupe populaire en Hongrie et son tournesol Napraforgo (1979) nous propose le meilleur des effets made in Didier Marouani en version disco, avis aux amateurs de robe léopard et de femmes à lunettes... Et nous finissons ce tour d'horizon par le prix du meilleur costume qui est décerné cette année à... ou plutôt au... duo de sorcières prénommé Blanc de Blanc, on les félicite bien fort... par contre reste une question en suspens, Get Ready... prêt à quoi? A vomir à l'écoute d'un machin pareil?
En bonus, comment ne pas conclure ce cru 2011 par un trio de stars... Amanda Lear et son Tam-Tam (1983) prouvant une fois de plus que Cher n'a pas le monopole du ridicule (où on regrettera juste l'absence d'os de poulet dans la cloison nasale...). Ah, j'entends déjà les voix interrogatives, mais qui est donc cette jolie brunette cachant le museau de ce guépard sur ce Woman is free! Les amateurs de Rollinades reconnaîtront sans doute Françoise Pascal, ancienne cover girl (3), qui joua dans La rose et le fer (1974) de sieur Rollin, et les autres se rappelleront peut-être sa brève apparition dans le One+One de Godard sur les Rolling Stone. Ilona Staller... ça ne vous rappelle rien? Si, si, regardez bien ce que tient cette jeune blonde dans ses mains (j'ai dit les mains, merci!). Mais bon sang, mais c'est bien sûr! Une autre compatriote des tournesols magyars plus connu sous son pseudonyme transalpin : La Cicciolina! Ou on apprend que son fétichisme pelucheux date bien avant les bondissants Popples 80's... étonnant, non?
Et à l'année prochaine pour une nouvelle saison!
Et à l'année prochaine pour une nouvelle saison!
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(1) Ou on apprend que la mafia locale fait passer de la drogue dans des fioles dissimulées dans le vagin de passeuses...
(2) Pensez également à cliquer sur les images! Parce que vous je ne sais pas pour vous, mais le préposé a tout écouté... et ce ne fut pas une sinécure dans certains cas...
(3) Fou le nombre de cover girls qui sont passées par les Funky front covers ©...
(2) Pensez également à cliquer sur les images! Parce que vous je ne sais pas pour vous, mais le préposé a tout écouté... et ce ne fut pas une sinécure dans certains cas...
(3) Fou le nombre de cover girls qui sont passées par les Funky front covers ©...
Les 3 premières prouvent pertinemment que les pochettes olé olé emballent parfois des bien beaux albums, particulièrement le Callier.
RépondreSupprimerC'est ensuite que ça dérape... ^^
Je voterai surtout pour les "chastes" Blanc de blanc, et bien évidemment pour la french touch, dont j'annonce également dans mon billet que je la travaillerai un de ces 4 au corps, sans qu'on ne se soit concertés, je tiens à le dire (les deux billets ayant été édité simultanément mais sans lecture croisée au préalable.
En tout cas un grand plaisir dans ce nouvel épisode, et une grande fierté d'avoir été adoubé pour en relayer une franchise sur Pop Hits. Merci !
Oui moi aussi à la lecture du billet Pop-Hits hier soir, j'ai été agréablement surpris des points de rencontre sans concertation préalable :-)
RépondreSupprimerYah, le nuage de mots clés en symptômes !
RépondreSupprimerje regrette de ne pouvoir développer un tel système sur overblog...
je suis en plein rangement des 80 et quelques pochettes (avec des doubles, des recalés, etc.) ayant servi au billet sur Pop Hits, je ne vous raconte pas le merdier (après un billet de Pop Hits, le silence d'après est encore du Pop Hits).
wow ^^
RépondreSupprimerdonc en fait amanda lear est la mère biologique de Vic "posh" Beckham, on diriat :-)
@ Christophe : bon pour courage pour le rangement alors :-P
RépondreSupprimer@ Arbobo: Ah oui, bien vu! ;-)
C'est récent mais tu pourrais apprécier ceci :
RépondreSupprimerhttp://www.facebook.com/photo.php?fbid=294651040587693&set=a.110591538993645.13746.100001283980967&type=1&ref=nf
@ Mario : Réponse de FB: "Ce contenu est actuellement indisponible" :-S
RépondreSupprimerarf, il faut être abonné à ce groupe...
RépondreSupprimerEssaye là : http://www.dapledge.com/release/detail/15/Disco%20Demands
@ Mario : ah oui, tout de même... ça racole nullement... ^^
RépondreSupprimersuper ton blog! Je le découvre :)
RépondreSupprimerMerci Aurelio, bonne visite !
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