S'il est communément admis que feu Menahem Golan fut a l'initiative de la mode du film de ninja dans les années 80 à partir de L'implacable ninja (1981) avec Franco Nero [1], force est de constater, et ceci en dépit de ses louables efforts et de sa franchise American Ninja et ses quintuples volets, que le genre trouva à Hong Kong une réponse encore plus paroxystique en la personne du duo Joseph Lai / Godfrey Ho, respectivement producteur et réalisateur du film qui nous intéresse, Flic ou ninja. Prenant comme toile de fond le même schéma, à savoir une intrigue tournant autour d'un occidental rompu aux arts martiaux, ou « la revanche du petit blanc » pour reprendre les termes de Jean-François Rauger pour décrire ces séries B destinées au public occidental, le genre va pourtant connaitre un sérieux ravalement de la part des deux hongkongais pré-cités.
Adeptes de méthodes de production éprouvées, en recyclant au besoin plusieurs parties d'anciens films pour en créer un nouveau, Lai et Ho apportèrent par leur audace un vent nouveau au cinéma d'exploitation. Ecrit par un Godfrey Ho qui ne ménagea pas, comme à l'accoutumée, ses efforts, la richesse de Flic ou ninja en éblouira encore aujourd'hui plus d'un, tant le scénario aime à brouiller les pistes. Faire cohabiter deux histoires qui à l'origine n'ont aucun rapport peut déjà apparaître comme une gageure, mais quand celles-ci appartiennent à deux films différents, on touche au génie! Certes, certains esprits chagrins pourront toujours rétorquer qu'un tel procédé a ses limites, et qu'il s'agit de méthodes de margoulins, toutefois tout ceci n'est que peccadilles et autres billevesées de la part de cuistres incapables de reconnaître les améliorations stylistiques apportées par le cinéma bis.
Adeptes de méthodes de production éprouvées, en recyclant au besoin plusieurs parties d'anciens films pour en créer un nouveau, Lai et Ho apportèrent par leur audace un vent nouveau au cinéma d'exploitation. Ecrit par un Godfrey Ho qui ne ménagea pas, comme à l'accoutumée, ses efforts, la richesse de Flic ou ninja en éblouira encore aujourd'hui plus d'un, tant le scénario aime à brouiller les pistes. Faire cohabiter deux histoires qui à l'origine n'ont aucun rapport peut déjà apparaître comme une gageure, mais quand celles-ci appartiennent à deux films différents, on touche au génie! Certes, certains esprits chagrins pourront toujours rétorquer qu'un tel procédé a ses limites, et qu'il s'agit de méthodes de margoulins, toutefois tout ceci n'est que peccadilles et autres billevesées de la part de cuistres incapables de reconnaître les améliorations stylistiques apportées par le cinéma bis.