Rédacteur en
chef-adjoint aux Cahiers du Cinéma entre 1958 et 1963 au côté d'Éric Rohmer, Jean Douchet occupe depuis une cinquantaine d'années une place importante dans la cinéphilie française. Auteur de quelques ouvrages dont Alfred Hitchcock en 1967, ou plus récemment Nouvelle Vague en 2004, enseignant à l'IDHEC, cinéaste occasionnel, Jean Douchet est, non content d'être également un critique de cinéma influent, « un des derniers grands sages du cinéma ». De leur première rencontre, alors lycéens, lors de son
premier ciné-club au Centre des Arts d'Enghien-les-Bains en 2008, le jeune trio de réalisateurs, Fabien Hagege, Guillaume Namur et Vincent Haasser, lui a consacré l'année dernière un documentaire hommage. Jean Douchet, l'enfant agité est en salles depuis le 24 janvier 2018.
Portrait intimiste rythmé par différentes rencontres avec ses anciens disciples, ce documentaire s'inscrit à mesure par sa forme comme un voyage initiatique, au cours duquel Jean Douchet joue autant le rôle de fil conducteur, que de guide pour les spectateurs et son jeune trio de cinéastes. De ses débuts aux Cahiers et sa relation particulière avec Rohmer, à leur éviction de la revue [1] et le début de son périple à travers divers ciné-clubs hexagonaux à partir du mitan des années 60, se dessine rapidement la figure d'un homme de cinéma curieux, ouvert et altruiste.
A la fois mentor et découvreur de talents, ce maître, et non professeur comme aime l'indiquer Arnaud Desplechin et Noémie Lvovsky, se distingue par son désir intact de la transmission envers le public. Animateur encore aujourd'hui de plusieurs ciné-clubs, dont celui qui se tient chaque mercredi à la Cinémathèque française, Douchet se différencie de ses pairs critiques par ses analyses « à chaud », décryptant les images des films qu'il présente, ravi d'ouvrir une discussion avec les spectateurs.
De ces entretiens libres, filmés dans un ciné-club, chez lui ou sur une terrasse, de ces images d'archives, ou lors des diverses pérégrinations de ce cinéphile, se dégage tout autant le caractère singulier de cet esprit vif à la parole volubile, qu'une réflexion sur l'art d'aimer (pour reprendre le titre d'un de ses articles pour les Cahiers) et l'art de vivre.
Un documentaire attachant d'une personnalité qui a joué un rôle majeur dans le regard que nous portons sur le cinéma.
Portrait intimiste rythmé par différentes rencontres avec ses anciens disciples, ce documentaire s'inscrit à mesure par sa forme comme un voyage initiatique, au cours duquel Jean Douchet joue autant le rôle de fil conducteur, que de guide pour les spectateurs et son jeune trio de cinéastes. De ses débuts aux Cahiers et sa relation particulière avec Rohmer, à leur éviction de la revue [1] et le début de son périple à travers divers ciné-clubs hexagonaux à partir du mitan des années 60, se dessine rapidement la figure d'un homme de cinéma curieux, ouvert et altruiste.
A la fois mentor et découvreur de talents, ce maître, et non professeur comme aime l'indiquer Arnaud Desplechin et Noémie Lvovsky, se distingue par son désir intact de la transmission envers le public. Animateur encore aujourd'hui de plusieurs ciné-clubs, dont celui qui se tient chaque mercredi à la Cinémathèque française, Douchet se différencie de ses pairs critiques par ses analyses « à chaud », décryptant les images des films qu'il présente, ravi d'ouvrir une discussion avec les spectateurs.
De ces entretiens libres, filmés dans un ciné-club, chez lui ou sur une terrasse, de ces images d'archives, ou lors des diverses pérégrinations de ce cinéphile, se dégage tout autant le caractère singulier de cet esprit vif à la parole volubile, qu'une réflexion sur l'art d'aimer (pour reprendre le titre d'un de ses articles pour les Cahiers) et l'art de vivre.
Un documentaire attachant d'une personnalité qui a joué un rôle majeur dans le regard que nous portons sur le cinéma.
Jean Douchet, l'enfant agité | 2017 | 85 min | 1.85 : 1 | Couleurs
Réalisation : Fabien Hagege, Guillaume Namur et Vincent Haasser
Production : Bastien Ehouzan et Vincent Paul-Boncour
Avec : Jean Douchet, Arnaud Desplechin, Noémie Lvovsky, Barbet Schoeder, Xavier Beauvois
Musique : Arthur Dairaine
Montage : Nicolas Ripoche ___________________________________________________________________________________________________
[1] Un départ forcé qui conduisit pour rappel Barbet Schroeder, jeune critique admis aux Cahiers grâce à Jean Douchet, et également remercié, à fonder sa société de production Les films du losange.
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