Dix-sept années après Basket Case 3, dernier volet des aventures de la fratrie Bradley, Frank Henenlotter sortait de sa réserve en 2008 avec Bad Biology. De cet interminable hiatus qui soulignait les usuelles difficultés de cet intransigeant chantre du cinéma d'exploitation à produire ses projets, à sa collaboration avec la société d'édition Something Weird Video, dans le cadre de la collection Sexy Shockers, cette pause forcée, brisée par ce retour inespéré, du moins inattendu, n'avait nulle raison de calmer les ardeurs transgressives du réalisateur de Frankenhooker. Au contraire.
Erreur génétique pour les médecins, diagnostiquée atteinte du syndrome d'excitation génitale persistante, Jennifer (Charlee Danielson) est née avec sept clitoris, "demandant sans cesse de l'attention". La jeune femme ne cherche pas l'amour, "ni noms ni câlins, juste du sexe", seul un orgasme libérateur. Et tant pis si au cours de ses ébats "ça devient trop bestial", au risque d'entraîner la mort de ses partenaires et de donner naissance à des bébés mutants. Batz (Anthony Sneed) a eu le sexe sectionné par accident à sa naissance. Recousu, son pénis fut longtemps incapable d'être en érection, avant que le jeune homme ne lui injecte des stéroïdes et des hormones. A mesure, son sexe a grossi, et a développé sa propre conscience. Depuis Batz va de dealer en dealer, en quête de médicament de plus en plus fort, afin de calmer cette "bite camée qui réfléchit toute seule". Quand Jennifer rencontre Batz, elle devient obsédée par lui, convaincue qu'il est le seul homme qui puisse la satisfaire...