Les Funérailles des roses - Toshio Matsumoto (1969)

Pionnier du cinéma expérimental nippon, auteur de plusieurs courts métrages documentaires depuis le mitan des années cinquante, Toshio Matsumoto réalisa à la fin de la décennie suivante son premier long métrage intitulé Les Funérailles des roses. Manifeste cinématographique, peinture brute de la contre-culture tokyoïte, document rare sur la communauté queer du quartier de Shinjuku, ce film, à la croisée des genres, s'est imposé comme une œuvre maîtresse de la Nouvelle Vague japonaise aux côtés, au hasard, des longs métrages sulfureux de Nagisa Oshima. Le film est à découvrir, pour la première fois en France, en copie restaurée 4K à partir du 20 février dans les salles.

Tokyo, fin des années 1960. Eddie (Peter) travaille le soir comme hôtesse au bar Genet, dont elle est devenue l'icône. Amante de Gonda (Yoshio Tsuchiya), trafiquant de drogue et propriétaire du bar, Eddie occupe ses journées en compagnie d'autres marginaux, dont son ami réalisateur d'avant-garde surnommé “Guevera”. Or la maîtresse de Gonda, Leda (Osamu Ogasawara), plus âgée et tenancière du bar, découvre la relation entre Eddie et Gonda...
  

Le chevalier du monde perdu - David Worth (1983)

L'histoire est connue des initiés. Après le succès croisé d'Escape from New-York (1981) de l'américain John Carpenter et de Mad Max 2 (1981) de l'australien George Miller, tout un pan du cinéma d'exploitation, en particulier celui produit en Italie, copia, recycla jusqu'à l'usure l'univers de ces deux succès du cinéma mondial. Fort de ce mélange de science-fiction et d'aventures, ces diverses fictions dites post-apocalyptiques pouvaient également compter sur une bonne dose de délires foutraques en adéquation avec les maigres budgets qui leur étaient dévolus. A ce titre, 1983 peut être considérée comme l'année phare des productions made in Italy du genre avec 2019 après la chute de New York de Martin Dolman (Sergio Martino), Le gladiateur du futur de Steven Benson (Joe D'Amato), Les exterminateurs de l'an 3000 de Jules Harrison (Giuliano Carnimeo), Les nouveaux barbares d'Enzo G. Castellari, et enfin cette production italo-américaine, sans aucun doute celle que les amateurs auront à raison oublié de la liste, Le chevalier du monde perdu de David Worth, avec trois habitués du cinéma bis, Robert Ginty, Donald Pleasance et Fred Williamson. Mais n'allons pas trop vite.

"Dans un monde régi par la tyrannie et la violence", après les guerres atomiques et l'effondrement des nations, le Motard (Robert Ginty) sillonne les routes de la région interdite, le Wasteland, au guidon d'une moto ultramoderne supersonique dotée d'un super-ordinateur baptisé Einstein. Sauvé par un groupe de résistants vivant dans les montagnes, nommés les Anciens éclairés, il est désigné par ces derniers comme l'élu qui les aidera à combattre la Force Omega, aux ordres du tyran Prossor (Donald Pleasance). Accompagné de Nastasia (Persis Khambatta), le Motard s'infiltre dans la base de Prossor afin de libérer le père de la jeune femme et chef de la résistance, le professeur McWayne (Harrison Muller) ...