A l'heure où notre lectorat sera gavé de dinde aux marrons et de cadeaux débordant par milliers, ouvrons comme il se doit cette sixième saison (et uiii) des Funky front covers ©. Une saison débordante à plus d'un titre, l'agent comptable trop heureux d'avoir évité l'apocalypse, nous a permis en ces temps d'austérité de doubler notre budget et de scinder ces traditionnels FFC en deux parties (ouah !). Le rendez-vous est donc déjà pris pour la nouvelle année !
La saison précédente s'était volontairement éloignée du funk et disco originel pour mieux proposer d'autres horizons plus exotiques. 2012 année « normale » oblige, un retour aux fondamentaux semblait primordial et de bon aloi. Voici donc le premier volet du meilleur des années 70 et 80 en matière de musique funky !
La saison précédente s'était volontairement éloignée du funk et disco originel pour mieux proposer d'autres horizons plus exotiques. 2012 année « normale » oblige, un retour aux fondamentaux semblait primordial et de bon aloi. Voici donc le premier volet du meilleur des années 70 et 80 en matière de musique funky !
Ayant toujours été à l'écoute de notre lectorat féminin, il était de bon ton de débuter cette session par des éphèbes au corps avenant et à la musculature saillante.
Père fondateur de la soul from Memphis avec ses fameux MG's, Booker T. Jones sort en 1981 son deuxième album solo où le monsieur donne corps à son I want You. Soupir orgasmique marvingayien picturalement inspiré, tout du moins évoquant les pochettes du batteur davisien Tony Williams, sur les jazz fusionnant Believe It (1975) et Million Dollar Legs (1976), l'album s'inscrit dans la tradition des torses nus mâles, avec regard globuleux et moustache enjôleuse en sus. Squeeze my lemon 'til the juice runs down my six-pack, tel aurait pu être le titre de l'album disco de Boby Kent en référence au bluesman Robert Johnson. Mais l'homme moins suave ou subtil, préfère vanter les mérites de son jus d'agrume aux dames de passage, amatrices de disco pouet-pouet au son de son explicite Juice d'amour. Et depuis ? Nul trace du jeune homme au sourire ultrabrite... Tout le contraire du guitariste de soul-jazz George Freeman, qui s'il n'a jamais eu une grande notoriété, n'en reste pas moins un musicien attaché à la scène de Chicago. Man & Woman (1974) est ainsi contrairement à ce que laisserait supposer ce pectoral caressé loin d'être aussi racoleur qu'il n'y parait. Étonnant, non ?
De funky à shiny, il n'y a qu'un pas. Q'importe la dorure, pourvu qu'on est l'ivresse rétinienne...
L'année 78 aura été ainsi forte en costume brillant de toutes sortes, du pantalon au body, en passant par les bottes et les bretelles ! Lorraine Johnson ouvrant le bal avec son Learning to Dance All Over Again, suivi de près par la production Stax Sho-Nuff et son bien nommé From to the Gut to the Butt. De ces (très) obscures représentants, l'initié retiendra cette louable envie de faire bouger l'arrière train des protagonistes, loin des poses et des prétentions mooriennes de miss Melba en cette année 1985. Read my Lips, dont la chanson éponyme ferait passer la Tina Turner 80's pour un sommet de finesse ; mais n'allons pas trop vite, la demoiselle ayant su éviter la décennie précédente le piège de l'imperméable à épaulettes multi-fonction.
Dans la série attentat capillaire provenant de nulle part, nos trois charmantes hôtesses n'ont plus rien à prouver.
Croisement improbable entre une chanteuse de RnB et le Robert Smith mid-eighties, Phyllis Nelson n'aura connu qu'un véritable succès en 1985 avec I Like You, son duo avec notre Alain Delon national pour la bande originale de Parole de Flic (I don't know) sortie la même année, ayant connu une issue plus mitigée... à la différence de la formation new-yorkaise The Players Association, groupe de studio pour le label Vanguard mené et formé par le batteur/arrangeur Chris Hills. Accompagné souvent par les jazzmen de Vanguard (les souffleurs Joe Farell ou David Sanborn), the Players connaîtra deux énormes tubes dont la reprise des Trammps, Disco Inferno avec la paire Brecker pour quelques solos endiablés sur l'album Born to Dance (1978). Et concluons cet exposé pour la méconnue Constina et son album éponyme (1989), ou l'on constate que les extravagances capillaires ne riment donc pas forcément avec postérité...
Que serait cependant ces Funky front covers sans quelques décolletés aguicheurs ?
Connu en 1977 pour son tube instrumentalo-(chiantissimo)-disco Lluvia De Primavera sur World Without Words, l'argentin Bebu Silvetti enchaîne l'année suivante avec l'album Concert From The Stars où le principe de convection libre sait rendre une combinaison émoustillante. Après deux premiers albums, dont Knock on Wood, directement inspiré du carnaval de Rio, la chanteuse Amii Stewart met au placard (momentanément) les plumes et autre casque dorée pour fixer droit dans les yeux le futur auditeur amateur de regard de braise dans I'm Gonna Get Your Love (1981). Quant au classique de 1976 Nice and Slow de Jesse Green, ce dernier sert parfaitement de transition à notre conclusion...
Dans la série hommes de l'ombre, Leon Ware collabora avec Quincy Jones sur Body Heat (1974) et co-composa l'album I Want You (1976) de Marvin Gaye (tout de même), et bien plus encore ! La même année, Ware, après un premier album torse nu (la boucle est bouclée), sort son album Musical Massage, ode musicale aux étreintes manuelles. Enfin, comme le sous-entendait le paragraphe consacré aux dorures funky, la jeune Melba Moore en 1971 sur son deuxième LP Look What You're Doing to The Man su jouer la carte du minimalisme vestimentaire.
Et l'habitué tout comme l'agent comptable aura droit de penser, c'est déjà fini ? Bien sûr que non, le rendez-vous est déjà pris pour la nouvelle année avec plus de couleurs et de corps moites...
Rhaaa quelle épure cette année ! Hormis quelques chichis les FFC cuvée Noël 2012 font la part belle aux corps.
RépondreSupprimerLe Jesse Green est assurément l'une de mes préférées, peut-être parce que j'aime bien ce disque.
les attentats capillaires sont tout simplement odieux : des bijoux !
Désolé de n'avoir pu suivre le rythme cette année, mais c'est bien le Doc qui est le Master of Funky Front Covers !
@ sir Mario Cavallero Jr : oui j'attends l'année prochaine et les FFC VII pour une sortie de nouveau conjointe ;-)
RépondreSupprimerOui la première session fait la part belle au corps... la seconde sera plus colorée :-)
pour le 1er de l'an, tu fais un spécial Ohio Players ?!
RépondreSupprimerNan passe que môssieur Mario C. souhaite en faire une dans l'absolu, donc je suis bloqué !
SupprimerCela dit, loin de moi l'idée de vouloir me restraindre à faire une spéciale Ohio ou Olympic Runners. Aucune restriction !
Par contre... effectivement, y'aura bien une pochette des Ohio le 1er janvier parce que bon... ouch !
Juste un truc... Le Leon Ware aurait mérité une pochette dépliée, non ?!
RépondreSupprimerVos voeux sont exaucés cher Maïo !
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