Groupe de black metal en provenance d'Arabie Saoudite, dont le nom fait référence au roi de Babylon Nimrod, Al-Namrood de part sa nationalité ne pouvait qu'intriguer et attiser la curiosité du préposé. Il est sans doute trop simple de considérer son existence comme un acte de résistance face à l'obscurantisme wahhabite. Mais au-delà de cette réflexion facile, force est de constater que le trio formé par le leader Mephisto (guitare et basse), Ostron (instruments orientaux) et Humbaba (vocaux) mérite amplement une considération certaine tant les risques encourus par ses musiciens sont loin d'être anecdotiques.
Heen Yadhar Al Ghasq, quatrième album de cette formation saoudienne signée sur le label canadien Shaytan Productions, s'inspire pleinement des productions des pairs originels scandinaves. Nourries d'influences antiques et pré-islamiques, les compositions du trio évoquent inévitablement les rares groupes orientaux ayant tenté l'extrémisme métallique (les débuts des israéliens Orphaned Land ou leurs compatriotes de Melechesh) et bien sûr les death-metalleux étasuniens Nile.
Passé une introduction répétitive (et en décalage avec le reste de l'album) intitulée Estahalat Al Harb, Al-Namrood confirme rapidement les espoirs portés en eux. Les trois chansons suivantes synthétisent ainsi de manière probante un nouveau versant de la rencontre entre la musique orientale et le black metal. Croisement dépassant le simple cadre d'introductions ou de break orientaux, les instruments traditionnels arabes font partie intégrantes de la structure des morceaux. Portés par le rythme dynamique des percussions, les cordes de l'oud et le chant habité en arabe, Youm Yukram Al Jaban, Bat Al Tha Ar Nar Muheja et le titre éponyme forment les moment forts de l'album.
Seul véritable grief à formuler (et à pondérer), les moyens modestes et les conditions d'enregistrement de cette estimable autoproduction. Un vrai batteur et une meilleure production auraient évité l'utilisation de la rudimentaire boite à rythmes, et un rendu parfois un peu trop artificiel. Qu'importe. Le résultat reste probant.
Un groupe à suivre.
Seul véritable grief à formuler (et à pondérer), les moyens modestes et les conditions d'enregistrement de cette estimable autoproduction. Un vrai batteur et une meilleure production auraient évité l'utilisation de la rudimentaire boite à rythmes, et un rendu parfois un peu trop artificiel. Qu'importe. Le résultat reste probant.
Un groupe à suivre.
http://www.alnamrood.com/
Titres
01. Estahalat Al Harb / 02. Heen Yadhar Al Ghasq / 03. Youm Yukram Al Jaban / 04. Bat Al Tha Ar Nar Muheja / 05. Um Al Qashaam / 06. Subat / 07. A Aj Al Safeeh
01. Estahalat Al Harb / 02. Heen Yadhar Al Ghasq / 03. Youm Yukram Al Jaban / 04. Bat Al Tha Ar Nar Muheja / 05. Um Al Qashaam / 06. Subat / 07. A Aj Al Safeeh
ça tombe bien, j'allais attaquer la rédaction de mes billets sur l'Arabie Saoudite ! Je ferai un lien.
RépondreSupprimerMerci Miss ! Un futur grand écart donc ;-)
SupprimerEn même temps le black si c'est pas un cradingue/punk (je dis ça au sujet de l'enregistrement/batterie)... le côté musique transe passe très bien !
RépondreSupprimerEn général dans le "true black" la production Low-Fi fait en effet sonner la batterie sonne comme une casserole :-)
SupprimerMais justement là, point de casserole, juste une boite à rythmes. Mais qu'importe finalement comme je dis plus haut ;-)