Partenaires de longue date, souvenons-nous au hasard de Product Placement, témoignage sonore d'une prestation scénique commune au début du millénaire, Josh Davis et Lucas MacFadden, alias DJ Shadow et Cut Chemist, se sont de nouveau associés cette année pour rendre hommage à l'un de leurs pères spirituels et fondateur de la Zulu Nation : Afrika Bambaataa. Figure incontournable des jeunes années du hip-hop, Bambaataa fut à l'instar de son comparse Grandmaster Flash l'un des pionniers du mouvement en tant que DJ, les deux hommes ayant connu la même année en 1982 la consécration publique, le premier avec le hit interplanétaire Planet Rock et son phénoménal sample de Kraftwerk, le second avec l'hymne historique The Message.
Toutefois comme le démontrèrent ce dimanche 22 février DJ Shadow et Cut Chemist, l'influence musicale d'Afrika Bambaataa dépasse largement ce succès populaire. Au contraire. Derrière les platines depuis les années 70, les block parties organisées par le DJ servirent de fondation au mouvement naissant avant de prêcher la bonne parole en dehors de son Bronx natal.
Toutefois comme le démontrèrent ce dimanche 22 février DJ Shadow et Cut Chemist, l'influence musicale d'Afrika Bambaataa dépasse largement ce succès populaire. Au contraire. Derrière les platines depuis les années 70, les block parties organisées par le DJ servirent de fondation au mouvement naissant avant de prêcher la bonne parole en dehors de son Bronx natal.
Scindé en trois parties, les deux consciencieux DJ (et leurs six platines) avaient la charge de revisiter l'histoire à partir de la collection personnelle de vinyles du maître (1) : une première située chronologiquement aux origines 70's, une deuxième synonyme de l'ouverture de Bambaataa au monde et aux autres musiques durant les 80's et enfin une section finale en guise de libre interprétation.
Au-delà des qualités techniques évidentes des deux protagonistes, leurs états de service n'étant plus à prouver, le concert ne ressembla en rien à une soirée ankylosée par une nostalgie trop prégnante. Accompagné par un visuel faisant la part belle aux vues de la Big Apple et aux pochettes d'albums de la dite collection signé Ben Stokes, le duo complice aux mains agiles ouvrit un livre d'images des plus animées. De la soul, funk au disco en passant par les musiques latino, le premier set prit la forme d'un abécédaire de la musique noire, pour mieux céder la place aux mélodies froides du mythique Trans-Europe Express et plus encore (2) le temps de la deuxième partie.
Dernière date européenne de la paire, avant un périple océanien et un
retour sur les terres étasuniennes en septembre, DJ Shadow & Cut
Chemist pouvaient quitter le Trianon sereinement, l'art d'Afrika
Bambaataa est encore bien vivant et vibrant en 2015.
Plus de photos sur notre tumblr.
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(1) Comme l'indiqua Josh Davis en fin de concert, les vinyles d'Afrika Bambaataa et ses autres documents ont depuis décembre 2013 intégré la collection du Cornell University Library.
(2) Et à un certain désarçonnement de la part du préposé à l'écoute du Owner of a Lonely Heart de Yes !
(2) Et à un certain désarçonnement de la part du préposé à l'écoute du Owner of a Lonely Heart de Yes !
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