Sept années après son fort remarqué premier effort solo [1], Feral Songs For The Epic Decline, Bruce Lamont mettait fin à ce long hiatus le 23 mars dernier avec la sortie de son deuxième album, Broken Limbs Excite No Pity, sur le label War Crime Recordings. Depuis Beyul (2012), dernier album en date de Yakuza, l'homme n'a pas pourtant pas chômé. Au contraire. Fort de sa participation à de multiples side-projects, de Corrections House, avec Scott Kelly (Neurosis), Mike IX Williams
(Eyehategod) et Sanford Parker (Minsk), à Brain Tentacles, Bloodiest, en passant par son récréatif groupe de reprises Led Zeppelin 2 Live, cette figure de la scène underground chicagoienne, on l'aura compris, a plusieurs cordes à son arc. Dès lors, Broken Limbs Excite No Pity n'avait aucune raison de réfuter les expérimentations passées ou de cadenasser la versatilité de cet explorateur des genres et homme-orchestre [2]. Folk, drone, électro, ambient, jazz, noise, rock, etc., tous ont été conviés. Dont acte.
A l'instar de One Who Stands On The Earth, qui ouvrait son précédent album solo, Excite No Pity s'impose dès les premières secondes comme le titre magistral de ce disque. Épique, ce long titre de dix minutes s'inscrit pleinement comme une synthèse de l'approche musicale de Bruce Lamont. Introduction dissonante, chant habité, Excite s'enrichit au gré des minutes de diverses strates tortueuses, le saxophone aventureux du musicien faisant office autant de fil conducteur que de dynamiteur en chef lors d'un final free délicieusement chaotique. De cette ligne directrice, 8-9-3 s'affirme comme la réponse introspective, sinon émotionnelle aux débordements précédents à l'image de son clavier nostalgique, ou du mélancolique Moonlight And The Sea qui clôt le disque.
Dédiée à sa mère disparue, MacLean était son nom de jeune fille, cette chanson est sans aucun doute la plus mélodique de Broken Limbs. Folk hybride teinté d'un chant hypnotique, proche de l'incantation chamanique (un leitmotiv chez lui), MacLean est suivi de près par Goodbye Electric Sunday, qui contrairement à la mention usitée par Bruce Lamont en guise d'avertissement ("these aren't “songs” like you hear on the radio"), pourrait potentiellement s'offrir quelques rotations sur les ondes dites indépendantes. Proche d'un Mark Lanegan électro croisé avec le groove Nickcavien d'un Red Right Hand, Goodbye Electric Sunday se présente dès lors comme la chanson pop d'un album qu'on taxera rapidement d'expérimental, les variations ambient noisy nommées Neither Spare Nor Dispose et The Crystal Effect à l'appui.
Dans la continuité de Feral Songs For The Epic Decline, ce second album de Bruce Lamont évite toutefois la redite. Mieux, plus intimiste, Broken Limbs Excite No Pity conforte l'image d'un artiste exigeant.
A l'instar de One Who Stands On The Earth, qui ouvrait son précédent album solo, Excite No Pity s'impose dès les premières secondes comme le titre magistral de ce disque. Épique, ce long titre de dix minutes s'inscrit pleinement comme une synthèse de l'approche musicale de Bruce Lamont. Introduction dissonante, chant habité, Excite s'enrichit au gré des minutes de diverses strates tortueuses, le saxophone aventureux du musicien faisant office autant de fil conducteur que de dynamiteur en chef lors d'un final free délicieusement chaotique. De cette ligne directrice, 8-9-3 s'affirme comme la réponse introspective, sinon émotionnelle aux débordements précédents à l'image de son clavier nostalgique, ou du mélancolique Moonlight And The Sea qui clôt le disque.
Dédiée à sa mère disparue, MacLean était son nom de jeune fille, cette chanson est sans aucun doute la plus mélodique de Broken Limbs. Folk hybride teinté d'un chant hypnotique, proche de l'incantation chamanique (un leitmotiv chez lui), MacLean est suivi de près par Goodbye Electric Sunday, qui contrairement à la mention usitée par Bruce Lamont en guise d'avertissement ("these aren't “songs” like you hear on the radio"), pourrait potentiellement s'offrir quelques rotations sur les ondes dites indépendantes. Proche d'un Mark Lanegan électro croisé avec le groove Nickcavien d'un Red Right Hand, Goodbye Electric Sunday se présente dès lors comme la chanson pop d'un album qu'on taxera rapidement d'expérimental, les variations ambient noisy nommées Neither Spare Nor Dispose et The Crystal Effect à l'appui.
Dans la continuité de Feral Songs For The Epic Decline, ce second album de Bruce Lamont évite toutefois la redite. Mieux, plus intimiste, Broken Limbs Excite No Pity conforte l'image d'un artiste exigeant.
En écoute sur bandcamp.
Titres :
01. Excite No Pity / 02. 8-9-3 / 03. MacLean / 04. Goodbye Electric Sunday / 05. Neither Spare Nor Dispose / 06. The Crystal Effect / 07. Moonlight And The Sea
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[1] Du moins en ce lieu, Feral Songs For The Epic Decline étant notre album préféré de l'année 2011.
[2] Soit saxophone, chant, effets électroniques, guitares et percussions.
[2] Soit saxophone, chant, effets électroniques, guitares et percussions.
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