Longtemps réduit à la scène norvégienne avec comme figures de proue : Nils Petter Molvær, Bugge Wesseltoft, Eivind Aarset ou Audun Kleive, le croisement jazz et musiques électroniques a toutefois trouvé d'autres émules au début du millénaire, à l'image du pianiste étasunien Matthew Shipp et son album Nu Bop. Annoncé comme le nouveau Cecil Taylor, du fait de son jeu dense au piano et percussif à ses débuts, le jazzman eut droit à une autre filiation à la sortie de ce Nu Bop en 2002 : Herbie Hancock.
Matthew Shipp décrit Nu Bop par ces mots: “Je sais qu’il existe un nouveau monde à explorer entre le free-jazz et les rythmes programmés qui semblaient deux choses impossibles à associer. Mais il s’agit du même contexte urbain“. Finalement comme ses aînés, Shipp s'inspire des musiques actuelles pour broder autour, tel Miles Davis en son temps. Cela dit, pour en revenir à Mr Hands, Nu Bop par certains aspects rappelle plus l'album expérimental d'Hancock Sextant que son hymne au jazz funk de 1973... car, expérimental, Nu Bop l'est assurément. Et Shipp s'en donne aussi les moyens. Entouré par des musiciens free-jazz ayant souvent joués ensemble, et indissociables de la scène new-yorkaise tels que William Parker à la contrebasse (compagnon de route de Cecil Taylor (finalement on y revient...) mais aussi de Shipp sur des précédents albums) et le souffleur (flûte & saxophone) Daniel Carter. A cela s'ajoute le batteur Guillermo E. Brown et un certain Flam aux synthétiseurs et à la programmation (qu'on retrouvera plus tard comme ingénieur du son pour DJ Spooky).
Matthew Shipp décrit Nu Bop par ces mots: “Je sais qu’il existe un nouveau monde à explorer entre le free-jazz et les rythmes programmés qui semblaient deux choses impossibles à associer. Mais il s’agit du même contexte urbain“. Finalement comme ses aînés, Shipp s'inspire des musiques actuelles pour broder autour, tel Miles Davis en son temps. Cela dit, pour en revenir à Mr Hands, Nu Bop par certains aspects rappelle plus l'album expérimental d'Hancock Sextant que son hymne au jazz funk de 1973... car, expérimental, Nu Bop l'est assurément. Et Shipp s'en donne aussi les moyens. Entouré par des musiciens free-jazz ayant souvent joués ensemble, et indissociables de la scène new-yorkaise tels que William Parker à la contrebasse (compagnon de route de Cecil Taylor (finalement on y revient...) mais aussi de Shipp sur des précédents albums) et le souffleur (flûte & saxophone) Daniel Carter. A cela s'ajoute le batteur Guillermo E. Brown et un certain Flam aux synthétiseurs et à la programmation (qu'on retrouvera plus tard comme ingénieur du son pour DJ Spooky).
Alors comment décrire la musique de Nu Bop ? Un album de free jazz qui s'inspire des musiques actuelles, du jazz funky des 60's et des musiques latines. Difficile de ne pas citer d'autres musiciens pour se donner une idée immédiate, à la fois le jazz funky acoustique de Fat Albert Rotunda, les effets électroniques d'un Amon Tobin, le jazz urbain d'un Medeski, Martin and Wood. Pour preuve, Nu Bop débute par un Space Shipp nous conviant à la fois aux boucles toutes droites sorties d'un Out From Out Where, et à une introduction au piano digne d'un Happier Than the Morning Sun de Stevie Wonder, soit une très belle mise en bouche avant de passer aux choses sérieuses avec le déconstruit morceau éponyme Nu Bop. L'une des grandes qualités de cet album provient aussi de sa diversité, Matthew Shipp n'hésite pas à proposer plusieurs morceaux exclusivement acoustiques, seul au piano (ZX-1) ou pour un duo contrebasse/flûte (X-Ray). Car si musiques électroniques il y a, Shipp ne quitte nullement son piano, point de Fender Rhodes et autres synthétiseurs.
Nu Bop, un album qui mérite d'être redécouvert, et sans conteste l'un des albums jazz de 2002.
Nu Bop, un album qui mérite d'être redécouvert, et sans conteste l'un des albums jazz de 2002.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire