
Comme le faisait remarquer judicieusement un médecin de garde helvétique de la blogosphère, je cite: "le
hip hop est issu du
blues et de la soul, et pourtant rares auront été les tentatives de mêler ces genres musicaux". Et un constat sinon amer, en tout cas regrettable, qui s'applique finalement pour d'autres courants musicaux. "S'éloigner de ses racines, c'est un peu comme tuer son père" me confiait un verre de Muscadet à la main et le coude vissé au comptoir, un des nombreux piliers de bar que compte la même blogosphère d'obédience éthylo-rock'n'rollesque. "En musique, c'est presque vital de toute façon, [...], et encore, j'te cause pas des paternels qui te foutent la honte, mais seulement des jeunes qui veulent se démarquer de leurs glorieux ancêtres" lança t-il d'un geste de la main majestueux en guise de conclusion. Sur l'avant-dernier point, notre musicophile, certes bourru mais néanmoins généreux
[1], avait loin d'avoir tort. C'est sans doute même l'un des points essentiels concernant l'un des sous-genres du rock de la première moitié des 70's à savoir le rock progressif. Si on doit au moins remercier ces monuments de finesse que sont Emerson, Lake & Palmer ou Yes, c'est bien d'avoir, non pas engendrés des générations de mélomanes eugénistes jouant les victimes au gré des sarcasmes de la plèbe rock, mais celui, d'avoir été l'une des causes de la réaction
do it yourself par la génération punk et tous ses turbulents avatars. Bref, mettons de côté ces digressions futiles, et revenons à la première citation. A la question existe t-il des tentatives afin de faire marier cette fois-ci deux styles opposés, sans filiation aucune, à savoir le le blues et l'électro,
subHuman de Recoil se pose en parfait exemple.