Sept morceaux qui tournent en ce moment

En attendant des nouvelles fraîches, et pour répondre à la requête de DJ Duclock, Sept morceaux qui tournent sur ma platine (et PC passe que hein bon quoi...)

Brazilia - John Coltrane (1965)

Tiré de l'album du mystique saxophoniste The John Coltrane Quartet Plays, album surtout connu pour sa reprise de Chim Chim Cheree issu de la bande originale de Mary Poppins. Album quelque peu minoré du fait d'être coincé entre les deux monstres que sont A Love Supreme et Ascension, mais qui reste un excellent album à la croisée des fulgurances coltraniennes et de ses précédents albums de jazz modal.

Etrange été - Alain Bashung (1989)

Bashung sort un manifeste new-wave intitulé Novice... en 1989, quelle drôle d'idée. Accompagné par un casting de luxe allant de Colin Newman de Wire à Blixa Bargeld d'Einstürzende Neubauten, Bashung compose son dernier album avec Boris Bergman et son premier avec son futur compagnon d'écriture Jean Fauque dont Etrange été est l'une des premières créations du duo. Album à la production certes datée mais à l'atmosphère lourde, tendue, noire.

Born To Lose - Johnny Thunders And The Heartbreakers (1977)

L'ancien soliste des New-York Dolls sort en pleine explosion punk son manifeste Like A Mother Fucker, L.A.M.F. Johnny Thunders, un des héros que la légende du rock'n'roll aime tant avec tous les excès qui vont de pairs... Pas de demi-mesure. Born to Lose ou un des hymnes du mythique CBGB.

Search and Destroy - Iggy & the Stooges (1973)

Justement comme je l'écrivais ce matin sur les fesses du bouc, je peux désormais m'enorgueillir d'avoir les trois versions sonores du cataclysmique troisième album des Stooges, Raw Power. Premier constat, des trois versions à savoir l'originelle mixée par Iggy himself, celle remixée par Bowie puis celle réédité par l'Iguane en 1997, on retiendra finalement la dernière, la plus tranchante et féroce. La légende voudrait que Bowie ait flingué le mixage. Certes, la voix de Pop et la guitare de Williamson sont mises en avant, un peu trop, mais le mixage originelle à défaut d'être soit disant violent est surtout catastrophique, totalement raté... du coup, les griefs anti-Bowie par certains font sourire...

Barely in Love - Q-Tip (2009)

En attendant sans doute une prochaine chronique, Kamaal/The Abstract ou l'album de l'ancien MC d'A Tribe Called Quest qui n'a jamais failli sortir grâce au bon ou plutôt mauvais vouloir de son ancienne maison de disque Arista. Enregistré en 2001, il aura donc fallu attendre huit ans pour que cet album auquel Arista ne croyait pas soit enfin disponible par voie officielle. Q-Tip avec son phrasé particulier propose un disque aux confins du hip-hop, de la nu-soul et du jazz. Un des albums hip-hop de cette année... il n'est jamais trop tard.


In Like Flynn - Girls against Boys (1993)

Comme je le disais précédemment à quelqu'un pour faire découvrir cette formation en provenance de Washington, non contrairement à son patronyme, il ne s'agit pas d'un groupe de lesbiennes rouquines intégristes adeptes du Riot grrl. Girls against Boys ou un bon petit groupe de post-hardcore efficace qui collent bien avec l'air du temps des 90's... ou une bonne alternative à ceux qui en avaient ras la casquette des groupes de Seattle.



Failure - Swans (1991)

Les Swans, le groupe de Michael Gira et de la vocaliste Jarboe. White Light from the Mouth of Infinity ou l'album au lapin... sauf qu'en général avec ce petit rongeur à la carotte viennent des qualificatifs comme mignon, tendre, etc... pas là. Gira a certes laissé de côté l'aspect noise des débuts des Swans, mais on est encore loin d'une musique accessible, quant bien même les climats soient plus calmes et mélodiques. Il suffit d'écouter Failure pour s'en convaincre, une beauté vénéneuse portée par la voix tragique et la guitare de Gira.