Rares sont les occasions de pouvoir chroniquer l'oeuvre d'un de ses plus vieux lecteurs : un documentaire mais aussi et surtout le fruit d'une aventure humaine et d'une obstination, celle d'un jeune passionné de cinéma décidé à rendre hommage à l'un des seconds rôles oubliés du cinéma français, Marco Perrin.
Figure récurrente du cinéma populaire hexagonale des années 60 jusqu'au début des années 80, Jean Marco Markovitch dit Marco Perrin comme bon nombre de ses pairs habitués aux rôles mineurs (1), aura marqué l'inconscient collectif par sa bonhomie et son accent méditerranéen. Cet homme de théâtre compte ainsi une filmographie gargantuesque, de la figuration la plus improbable (Les Vikings de Richard Fleischer), à des seconds rôles plus consistants (Les Valseuses, Comme la lune de Joel Séria) et une ribambelle de navets croisés nanar qui ferait déborder d'émotions le premier préposé déviant à la chronique venu, c'est à dire moi (Prends ta rolls et va pointer, Belles, blondes et bronzées, Le gendarme et les extra-terrestres). Mais en 1983, frappé d'hémiplégie, Marco fut contraint et forcé de mettre un terme à sa carrière...
Un 17 octobre 2009, un dénommé Jérémy Kaplan désire rentrer en contact avec Marco et explique sa démarche sur son blog: en partant de nulle part, il veut trouver les coordonnées du comédien et lui proposer de tourner un documentaire où celui-ci pourrait retracer ses souvenirs de tournage. Témoin privilégié, j'ai pu suivre pas à pas les différentes étapes de cette aventure (envoi de la lettre, réponse de Marco, mise en place de l'équipe technique, recherche de témoignages, etc.) qui se sont conclues par un tournage débuté le 14 décembre 2010 et terminé le 17 janvier 2011.
Figure récurrente du cinéma populaire hexagonale des années 60 jusqu'au début des années 80, Jean Marco Markovitch dit Marco Perrin comme bon nombre de ses pairs habitués aux rôles mineurs (1), aura marqué l'inconscient collectif par sa bonhomie et son accent méditerranéen. Cet homme de théâtre compte ainsi une filmographie gargantuesque, de la figuration la plus improbable (Les Vikings de Richard Fleischer), à des seconds rôles plus consistants (Les Valseuses, Comme la lune de Joel Séria) et une ribambelle de navets croisés nanar qui ferait déborder d'émotions le premier préposé déviant à la chronique venu, c'est à dire moi (Prends ta rolls et va pointer, Belles, blondes et bronzées, Le gendarme et les extra-terrestres). Mais en 1983, frappé d'hémiplégie, Marco fut contraint et forcé de mettre un terme à sa carrière...
Un 17 octobre 2009, un dénommé Jérémy Kaplan désire rentrer en contact avec Marco et explique sa démarche sur son blog: en partant de nulle part, il veut trouver les coordonnées du comédien et lui proposer de tourner un documentaire où celui-ci pourrait retracer ses souvenirs de tournage. Témoin privilégié, j'ai pu suivre pas à pas les différentes étapes de cette aventure (envoi de la lettre, réponse de Marco, mise en place de l'équipe technique, recherche de témoignages, etc.) qui se sont conclues par un tournage débuté le 14 décembre 2010 et terminé le 17 janvier 2011.
Avec peu de moyens, une équipe technique réduite à sa plus simple expression, et quatre caméras, Jérémy se voit confier les mémoires d'un Marco Perrin à la fois amusé et sérieux dans son rôle de conteur: ses débuts au théâtre, ses rencontres, ses coups de griffe, ses coups de coeur, en n'oubliant pas d'évoquer le drame personnel qui bouleversa sa vie d'homme et de comédien. L'autre tour de force de Jérémy aura été d'avoir pu approcher des professionnels du cinéma, des gens du métier ayant côtoyé Marco et disposé à livrer des témoignages tendres ou lucides sur celui qui aurait pu suivre les traces d'un Jean Carmet : les réalisateurs Joel Séria (Les galettes de Pont-Aven) et Bertrand Blier, ou les comédiens Brigitte Chamarande et Henri Tisot (2). Seul (petit) bémol du préposé, quelques mots sur sa carrière la plus alimentaire sous les ordres d'un Max Pécas par exemple aurait été des plus truculentes (3).
58 minutes (4) d'un documentaire en guise d'hommage à un cinéma français de gueule désormais révolu.
La page Facebook dédiée à Marco Perrin où l'on peut commander le DVD (sorti en mai dernier).
Marco Perrin et Gérard Depardieu dans Les valseuses de Bertrand Blier
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(1) On en profitera pour glisser également un hommage à Michel Fortin, autre figure plus récente de la persistance rétinienne cinématographique tricolore, qui est décédé en mars de cette année.
(2) Ou sa dernière interview avant son décès en août dernier (décidément...)
(3) Sur la prochaine édition en DVD dans la partie bonus?
(4) Un format moyen, car l'un des buts avoués du jeune réalisateur est en effet de diffuser son documentaire sur une chaîne de télévision.
Waaaah ! ça fait perpète que je n'ai pas lu le blog du monsieur, je savais même pas. Bravo à lui et merci pour cet article résumateur de la chose. Vais me remettre à lire les blogs, G.T. vient de me sidérer par l'explication du comment T.A.T.U. et Shake The Disease ont une proximité.
RépondreSupprimerBises de La Chieuse, qui blogue à nouveau (eh oui, tout est possible), doublement.
Un super documentaire sur ce célèbre second couteau du cinéma français qui s'avère etre une petite réussite !! Pour avoir rencontré Jérémy Kaplan , c'est un jeune homme passionné et passionnant ! Merci pour ce billet !
RépondreSupprimerbravo à jeremy kaplan, pour sa belle aventure et sa belle réalisation,.... c'est grâce a des gens comme toi...que certaines choses peuvent évoluée...et avancer...c'est très important....
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