Lysoen / Hommage à Ole Bull - Nils Okland & Sigbjorn Apeland (2011)

Ouvrons la parenthèse contemplative avec le projet de deux musiciens scandinaves apparentés à la scène jazz qui enregistrèrent en 2011 un hommage à Ole Bull (1810-1880) ou l'une des figures de la musique norvégienne du 19ème siècle.

Contemporain et partenaire musical de Franz Listz, considéré à l'époque comme le successeur logique du génial Paganini, le violoniste Ole Bull n'en demeurait pas moins un compositeur classique attaché à ses racines folk, ce dernier jouant ou incluant quelques thèmes traditionnels lors de ses concerts. Voici pour les synthétiques présentations.

Cronico Ristretto : Afrodisian Orchestra - Satierismos (2011)

Dans les souvenirs du préposé, la première incursion jazz d'une des compositions du maître Erik Satie datait de 1971, celle où sur son album In The Beginning le flûtiste Hubert Laws reprenait le premier thème des Gymnopédies. Une relecture respectueuse à la croisée du jazz et des arrangements somptueusement soul de la maison CTI. Quatre décennies passées, le haut-normand reste une source d'inspiration pour les jazzmen en herbe, à l'image de cet Afrodisian Orchestra, big band en provenance de la péninsule ibérique et leur Satierismos

L'Afrodisian Orchestra fondé à Madrid en 2008 sous la tutelle du bassiste Miguel Blanco sort son premier disque Mediterraciones l'année suivante. Le big band espagnol se produit alors régulièrement dans les clubs madrilènes, et à l'occasion dans divers festivals ibériques, tels que le festival de jazz de Madrid ou celui de Zamora. Comme tout grand ensemble de jazz, l'Afrodisian est caractérisé par une section cuivre pléthorique, neuf souffleurs abonnés à la trompette, au trombone et aux saxophones de toute sorte... et deux flûtes traversières pour les boulimiques restants! Ajoutez y une section rythmique comportant un pianiste, un guitariste, un bassiste et deux percussionnistes, l'Orchestra est taillé pour faire rugir une incandescence jazz aux accents latins de Cuba en passant par le Brésil. 

Cronico Ristretto : Kosmograd - Kosmograd (2011)

A défaut d'avoir conclu 2011 par la chronique d'un album de sludge, entamons la nouvelle année et corrigeons cette bévue par le premier album éponyme de Kosmograd sorti en septembre dernier. Et débutons cette chronique serrée par une question qui ne laissera planer aucun doute sur la santé mentale des protagonistes et le bien fondé de leur dernière livraison : quand vos centres d'intérêt se limitent à la vie, aux dinosaures, à l'espace et en particulier à la vie des dinosaures dans l'espace [1], un groupe peut-il être foncièrement mauvais ?

Formation basée à Toronto depuis 2009, les quatre musiciens, après diverses démos égrenées en 2010, enregistrent l'année suivante un premier album de cinq titres fleurant bon le sludge et plus si affinités. Variant autant les rythmes et les ambiances que les durées, avec un goût néanmoins prononcé pour les formats longs, les Kosmograd combinent volontiers leur sludge avec un heavy épique, une bonne dose de psychédélisme et bien sûr du grooooove en veux-tu en voilà...