A défaut d'avoir conclu 2011 par la chronique d'un album de sludge, entamons la nouvelle année et corrigeons cette bévue par le premier album éponyme de Kosmograd sorti en septembre dernier. Et débutons cette chronique serrée par une question qui ne laissera planer aucun doute sur la santé mentale des protagonistes et le bien fondé de leur dernière livraison : quand vos centres d'intérêt se limitent à la vie, aux dinosaures, à l'espace et en particulier à la vie des dinosaures dans l'espace [1], un groupe peut-il être foncièrement mauvais ?
Formation basée à Toronto depuis 2009, les quatre musiciens, après diverses démos égrenées en 2010, enregistrent l'année suivante un premier album de cinq titres fleurant bon le sludge et plus si affinités. Variant autant les rythmes et les ambiances que les durées, avec un goût néanmoins prononcé pour les formats longs, les Kosmograd combinent volontiers leur sludge avec un heavy épique, une bonne dose de psychédélisme et bien sûr du grooooove en veux-tu en voilà...