L'avenir nous dira si la rubrique aura une suite, mais il était grand temps que quelqu'un ose aborder une vérité dérangeante, quitte à ébranler les certitudes de certains. Aujourd'hui 1er mai, ou comment une innocente réflexion à connotation urologique (?!) s'en va briser les fondations d'un mythe NERD, et par la même occasion mettre à mal l'une des rares figures masculines dramatiquement émoustillantes qu'ait connu la Science-Fiction (et les demoiselles nourries aux exploits héroïques d'un bel inconnu venant du futur).
Non content d'avoir réalisé le meilleur film d'horreur de poissons volants carnassiers du 7ème Art (Piranha II: les tueurs volants), James Cameron est également le réalisateur d'un des plus brillants films (et désormais saga) abordant le thème de l'intelligence artificielle et de la menace robotique. Il n'empêche, ces deux premiers succès cachent malheureusement une réalité bien plus sombre. Premier acte : combien d'entre nous, sinistres bougres, ont dû ronger leur frein et bailler devant les ébats copulatoires de Kyle Reese et Sarah Connors ? Combien ont prié l'arrivée du cyborg autrichien pour mettre un terme à ce navrant clip érotique ? Réponse : la sauvegarde de l'humanité est à ce prix, mon bon docteur.
En dépit de ses errements « cul-cul la praline » quasi-systématiques dès qu'il s'agit de mettre en scène un couple amoureux (avec en point d'orgue rappelons-nous la fameuse scène orgasmique de Titanic dite « de la vitre embuée »), rares sont les personnes qui peuvent mettre en doute le perfectionnisme et le souci du détail d'un James Cameron. Or, que les amateurs de détails scabreux me remercient, car si l'exigence du cinéaste étasunien n'est plus à prouver, celle du préposé docteur non plus.
En effet, rappelons-nous (joyeusement) de l'arrivée de Kyle Reese venu sauver son amour fantasmé, et future mère du prophète de la Résistance. Si ce dernier poursuivi par les LAPD prend son temps pour réussir un placement produit pour la marque à la virgule, il en est tout autre pour choisir son pantalon : celui du premier clochard venu fera l'affaire ! Pantalon qu'il gardera tout au long de sa tragique épopée, et sans sous-vêtement s'il vous plait [1] !
Quid dès lors de ce flottement scénaristique ? Le voyage temporel semble avoir remué fortement Kyle. On en convient rapidement que ses sens, et dans le cas présent son odorat, soient alors inhibés devant l'urgence de la situation. De même, comme confie notre héros à sa future moitié dans un élan d'intimité non feint, "La douleur, ça se contrôle", à l'image des effluves de pipi qui titillent les narines ? Car faut-il être éperdument amoureux et empreint de vulnérabilité pour déclamer "j'ai traversé le temps pour toi Sarah" et oublier que l'on porte un pantalon souillé [2] !
Réponse : soit Sarah Connor a les narines musclées (au même titre que l'ensemble des personnages qui croisent la route de Reese), soit Cameron a omis ce détail olfactif. A moins que James soit un petit filou romantique voulant nous prouver par A+B que l'amour inter-temporel est bien plus fort qu'une guenille sentant la pisse macérée. A bon entendeur.
The Terminator | 1984 | 107 min | 1.85 : 1 | Couleurs
Réalisation : James Cameron
Scénario : James Cameron, Gale Anne Hurd
Avec : Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Michael Biehn, Paul Winfield, Lance Henriksen
Musique : Brad Fiedel
Directeur de la photographie : Adam Greenberg
Montage : Mark Goldblatt
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