L'album se prénomme Strange meeting III, et est le fruit du duo Klimperei / Voxfazer. La paire séparée de 500 km communique depuis 2005 par divers échanges musicaux, puis décida après leur troisième rencontre (1) de travailler à un projet commun : un album.
De Klimperei, le préposé ne connaissait rien, ou très peu avant cet album. De Voxfazer, le préposé avait au fil des années patiemment noirci un dossier à charge (qui trouve aujourd'hui son utilité). Photographe et musicien autodidacte, monsieur Rezafxov poste depuis novembre 2010 sur son Audioblog ses diverses compositions et improvisations dont on retiendra en particulier ses illustrations sonores pour la revue D'ici là et sa tétralogie enregistrée à l'église de la Chapelle St Robert.
En utilisant le même procédé des conversations musicales précitées, Klimperei & Voxfazer ont ainsi réalisé au bout d'un peu plus d'un an de péripéties en tout genre (2) leur Strange meeting III, véritable aire de jeux musicale de soixante-six minutes (mais n'allons pas trop vite).
Au jeu de la dissection de cette entité bicéphale, il s'agissait en premier lieu de se parer de son plus beau scalpel, le duo offrant matière à pratiquer un examen complet via les vingt-deux titres proposés. Premier coup de bistouri (tranchant... le seul ?). Les premières écoutes laissent poindre une absence d'uni(formi)té. Le nombre pléthorique de morceaux ne facilite pas non plus à dégager l'auditeur de cette impression. Néanmoins ce sentiment tend à s'estomper durablement, et se dégage finalement au fil des écoutes quatre parties plus ou moins distinctes qu'on pourra rapidement assimiler aux faces d'un double album (3).
La première « face » est sans doute l'espace où les personnalités et le background des deux musiciens sont les plus prononcées. On ne saura si ces six premiers titres (l'introduction Old water is our national anthem n'étant pas incluse dans le décompte) ont été composés en premier, l'ordre des titres apparaissant dès lors chronologiquement, mais l'univers de Klimperei et de Voxfazer semble dissocié : pour Vox, un Cos' that's where it's hidden...the immortality l hadn't seen typiquement Zeppelinien marqué par la frappe lourde de Bonham (4), (pour Klimperei ?) quelques collages évoquant les disques d'une autre paire Burger & Cadiot (Ride on (passeggiata)) en plus enfantin (Hats off to the Rabbit) ; Vox concluant par un This is rock and roll. Pause. Match nul. Balle au centre.
Au jeu de la dissection de cette entité bicéphale, il s'agissait en premier lieu de se parer de son plus beau scalpel, le duo offrant matière à pratiquer un examen complet via les vingt-deux titres proposés. Premier coup de bistouri (tranchant... le seul ?). Les premières écoutes laissent poindre une absence d'uni(formi)té. Le nombre pléthorique de morceaux ne facilite pas non plus à dégager l'auditeur de cette impression. Néanmoins ce sentiment tend à s'estomper durablement, et se dégage finalement au fil des écoutes quatre parties plus ou moins distinctes qu'on pourra rapidement assimiler aux faces d'un double album (3).
La première « face » est sans doute l'espace où les personnalités et le background des deux musiciens sont les plus prononcées. On ne saura si ces six premiers titres (l'introduction Old water is our national anthem n'étant pas incluse dans le décompte) ont été composés en premier, l'ordre des titres apparaissant dès lors chronologiquement, mais l'univers de Klimperei et de Voxfazer semble dissocié : pour Vox, un Cos' that's where it's hidden...the immortality l hadn't seen typiquement Zeppelinien marqué par la frappe lourde de Bonham (4), (pour Klimperei ?) quelques collages évoquant les disques d'une autre paire Burger & Cadiot (Ride on (passeggiata)) en plus enfantin (Hats off to the Rabbit) ; Vox concluant par un This is rock and roll. Pause. Match nul. Balle au centre.
La deuxième « face » révèle au contraire une unité souhaitée (et avérée) où chacun s'efface au profit, sinon de l'autre, tout du moins d'une musique intimiste, à la fois nostalgique (Le piano d'Hippolyte J.), brumeuse (These are the clouds), voire mélancolique (Monday 6.4), telle une bande originale imaginaire, évoquant par moment Vincent Gallo et sa compilation Recording of Music for Film ; Strange Meeting III part I et II achevant sensuellement et ludiquement ce « premier disque ».
A ce titre, l'interlude Treat' for broken fingers (sur la « face C ») apporte un nouvel éclairage sur la musique du duo. En écoutant la première ébauche intitulée Ysa (Forgotten sounds) (sur l'Audioblog de Voxfazer), l'apport de Klimperei devient évident et transparaît ainsi sur le reste de l'album. On ne réduira certes pas sa capacité aux seuls arrangements de l'album, mais l'intermède pour « doigts cassés » met en lumière ce que le préposé voulait démontrer : hormis les premiers titres où le doute était de mise, le reste de Strange Meeting III atteste la preuve de l'existence d'une seule entité bicéphale (5) nommé Klimperei & Voxfazer.
Une musique électro-acoustique aux portes de l'imaginaire, entre rêverie (The scarlet curtain part II), nostalgie d'une enfance passée (Bones barkers), et bien plus encore...
Un bien bel album.
Le blog de Klimperei & Voxfazer Une musique électro-acoustique aux portes de l'imaginaire, entre rêverie (The scarlet curtain part II), nostalgie d'une enfance passée (Bones barkers), et bien plus encore...
Un bien bel album.
Album disponible sur Bandcamp
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(1) On peut supposer que le titre du dit album vient de là.
(2) Crash(es) de disque dur inclus.
(3) Si l'album est pour l'instant disponible en support immatériel, une version physique en vinyle est à l'étude.
(4) Voxfazer a récupéré des enregistrements de session d'In Through the Out Door pour ce titre ainsi que pour celui qui conclut l'album, Bird's sleepy cry among the deepening shades.
(5) A 500 km d'écart, ceci tend dès lors à remettre en doute certaines lois fondamentales...
(diantre ce que ça fait bizarre)
RépondreSupprimeroui on dit toujours ça au début et après on y revient ^^
Supprimermerci !
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