Avec un peu de retard, voici enfin la huitième saison des Funky front covers © où rimeront cette année encore le bon goût, le glamour et le meilleur du pire et de l'insolite en matière de funky music from 70's-80's.
Commençons en douceur avec un petit hommage référencé haut en couleurs avec un habitué des lieux : Rick James.
Bon client des Funky, Rick James n'en demeure pas moins un cas à part, le petit neveu de Melvin Franklin ancien bassiste des Temptation ayant toujours su jouer la carte d'un second degré salvateur. En attendant de jouer les barbares ou de faire du racolage en bottes rouges durant le début de la décennie 80, James sort coup sur coup deux disques en 1979, Bustin' Out of L Seven, puis Fire It Up, qui assiéront un peu plus la carrière solo du king of the punk-funk. Un Bustin' à la pochette hommage aux Comics, transition parfaite pour présenter la formation de Dayton, Lakeside qui de Shot of Love en 1978 à Outrageous en 1984 s'amuseront à chaque fois à proposer des pochettes décalées où se croiseront les cousins afro-américains de Robin des Bois, Eliot Ness et autres Indiana Jones. En rupture avec leur musique R&B (Once You Fall in Love), l'imagerie science-fictionnelle de From Here to Eternally des Spinners clôt cette première partie avant de passer aux choses sérieuses.
Formé par un ancien de The Jaggez, alias Jimmy Ross et de la chanteuse Cathy Cooper, le duo Cooper & Ross n'enregistra à notre connaissance que cet album Bottom Line en 1982. Que dire de plus que cette pochette s'affirme comme la quintessence d'un certain look 80's (une préférence pour le simili bandana). Plus flashy, plus trendy, Tangerué se présente comme notre première formation disco (from Philly) des Funky Part VIII avec le couple Ed Strauman et madame Mary Cavallaro. Secondé pour l'occasion par le guitariste Bruce Weedon, il s'agit une fois de plus d'un album qui n'aura pas de suite, les deux protégés de Boris Midney, un des pères de l'Eurodisco, Strauman et Weedon ayant d'autres projets sur le feu en 1979. Sorti la même année que le classique Supernature en 1977, Texico nous provient également de France où se cache la paire Phil Dufix et Denys Lable. A défaut d'être aussi efficace que Cerrone, ce LP éponyme nous démontre que le nœud papillon peut se marier élégamment avec une robe transparente et une cuisse légère. Classieux.
La température monte et les dames montrent leurs plus beaux atouts à l'instar de Leonore O'Malley et son First Be A Woman, tout comme Marlina Burgess alias Marlena Shaw, ex-chanteuse de soul jazz chez Blue Note reconvertie dans la disco pour raison alimentaire. Apprécions la transparence de son Take A Bite et sa version du tube de Diana Ross, Touch Me In The Morning, avant de succomber (?) au charme de Vi Ann du duo étatsunien Paradise Express (avec son époux et producteur Herb Jimmerson) et leur second disque Let's Fly, où madame donne la pleine mesure de son organe vocale sur You and I.
Si les amateurs de pyjama en pilou trouveront sans doute quelque chose à redire, les autres apprécieront la liquette et la coupe seventies de Barbara Mason et son Give Me Your Love, chanson éponyme empruntée au classique de Curtis Mayfield (et la chemise de son homme en sus). De chemise rayée à chemise blanche il n'y a qu'un pas avec le bien nommé Baby Sister, premier album solo de la cadette des Pointer Sisters alias June Pointer et son sourire carnassier en 1983. Certainement plus chatoyant, l'ex-choriste de David Bowie entre 1974 et 1978, Ava Cherry et son premier album Ripe !!! s'éloigne des pyjamas parties de ses consœurs pour jouer les reines de la nuit sur You Never Love Me.
Concluons cette nouvelle saison par une belle brochette de mâles qui ne laissera pas indifférente, à l'instar des demoiselles présentes sur les pochettes, notre public féminin. Projet de l'autrichien Kurt Hauenstein, le premier album de Supermax Don't Stop the Music précède d'un an le carton mondial intitulé Love Machine sur World of Today de 1977. Qu'importe, les deux jeunes femmes n'auront pas attendu ce succès pour succomber au charme disco viking de sieur Hauenstein. Faux semblant, le bellâtre sur la pochette n'étant qu'un mannequin de substitution, Constellation Orchestra l'est assurément avec ce Perfect Love Affair. Énième duo disco constitué cette fois-ci de Jesse Boyce et Moses Dillard, les deux producteurs sortiront l'année suivante en 1978 sous leur vrai nom Dillard & Boyce l'album Juice. The last but not the least, et autre déconvenue en matière de pochette fantoche (aucun membre d'U.N. n'est présent sur la pochette) nous vantant à la fois les mérites du sauna et du pouvoir du disco (Disco power), U.N. est le fruit du producteur canadien Tony Green accompagné pour l'occasion des Sweethearts a.k.a Barbara Ingram, Carla Benson et Evette Benton.
En vous donnant déjà rendez-vous l'année prochaine pour une nouvelle saison des Funky front covers © !
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