Premier long-métrage de Mel Brooks, le film Les Producteurs a fêté l'année dernière son cinquantième anniversaire. Lauréat de l'Oscar du meilleur scénario original en 1968, devant Stanley Kubrick et John Cassavettes, respectivement pour 2001, l'Odyssée de l'espace et Faces, Mel Brooks frappait un grand coup, tant sur le fond que sur la forme. Inspirée de son expérience passée dans le monde du spectacle, cette satire marquait un tournant dans l'univers comique étasunien. A l'éternelle question "peut-on rire de tout ?", Brooks répondait par l'affirmative repoussant à l'envie les limites du bon goût et du politiquement correct. À découvrir grâce à Carlotta dans sa nouvelle version restaurée au cinéma depuis le 22 août.
Jadis célèbre producteur à Broadway, Max Bialystock (Zero Mostel) est désormais contraint de soutirer de l'argent à de riches octogénaires libidineuses en faisant le gigolo. Un jour débarque le timide et névrosé Leo Bloom (Gene Wilder), chargé de vérifier ses comptes. Constatant certaines irrégularités, le comptable fait remarquer qu'il y aurait beaucoup d'argent à se faire en montant un spectacle qui s'avérerait être un flop immédiat. Les deux comparses décident de s'associer et tombent sur le projet parfait : une comédie musicale intitulée Le Printemps d'Hitler, écrite par un certain Franz Liebkind (Kenneth Mars), faisant l'apologie du Troisième Reich...
Sorti aux États-Unis à la fin de l'année 1967, Les producteurs s'inscrit, dans son genre, dans le même élan libertaire que les longs métrages de Mike Nichols et d'Arthur Penn, Le Lauréat et Bonny Clyde. Au même titre que ces deux films qui brisaient les derniers tabous cinématographiques étasuniens, ceux liés au sexe et à la violence, Les producteurs marque une réelle rupture par son humour outrancier et provocateur. D'un film qui devait à l'origine porter le même titre que le projet de comédie musicale à la gloire du Führer et de l'Allemagne nazie, Mel Brooks livre avec ce premier essai une satire grotesque du monde du spectacle, du metteur en scène homosexuel (Christopher Hewett) à l'interprète d'Hitler joué par un hippie dénommé Lorenzo St. Dubois (Dick Shawn), alias LSD, en passant par Ulla (Lee Meredith) la nouvelle secrétaire suédoise de Max.
Porté par le duo doux-dingue Mostel / Wilder [1], Les producteurs se distingue par son rythme frénétique et son hystérie débordante : "I'm wet! I'm hysterical, and I'm wet! I'm in pain, and I'm wet, and I'm still hysterical!" dixit Leo en pleine crise après avoir reçu de la part de Max un verre d'eau en plein visage. Riche en nombreuses scènes d'anthologie, de la rencontre des deux apprentis arnaqueurs avec l'auteur de la pièce "on va laver le nom du Führer" à évidemment la représentation de ladite comédie musicale, une "comédie gaie avec Adolf et Eva à Berchtesgaden", le long métrage se démarque enfin, on l'aura compris, par sa représentation caricaturale et sujette à controverse du leader nazi.
La première folie au cinéma de Mel Brooks qui fera de nombreux émules par la suite.
Jadis célèbre producteur à Broadway, Max Bialystock (Zero Mostel) est désormais contraint de soutirer de l'argent à de riches octogénaires libidineuses en faisant le gigolo. Un jour débarque le timide et névrosé Leo Bloom (Gene Wilder), chargé de vérifier ses comptes. Constatant certaines irrégularités, le comptable fait remarquer qu'il y aurait beaucoup d'argent à se faire en montant un spectacle qui s'avérerait être un flop immédiat. Les deux comparses décident de s'associer et tombent sur le projet parfait : une comédie musicale intitulée Le Printemps d'Hitler, écrite par un certain Franz Liebkind (Kenneth Mars), faisant l'apologie du Troisième Reich...
Porté par le duo doux-dingue Mostel / Wilder [1], Les producteurs se distingue par son rythme frénétique et son hystérie débordante : "I'm wet! I'm hysterical, and I'm wet! I'm in pain, and I'm wet, and I'm still hysterical!" dixit Leo en pleine crise après avoir reçu de la part de Max un verre d'eau en plein visage. Riche en nombreuses scènes d'anthologie, de la rencontre des deux apprentis arnaqueurs avec l'auteur de la pièce "on va laver le nom du Führer" à évidemment la représentation de ladite comédie musicale, une "comédie gaie avec Adolf et Eva à Berchtesgaden", le long métrage se démarque enfin, on l'aura compris, par sa représentation caricaturale et sujette à controverse du leader nazi.
La première folie au cinéma de Mel Brooks qui fera de nombreux émules par la suite.
Disponible en Blu-ray et DVD le 4 septembre prochain.
"Don't be stupid, be a smarty ! Come and join the Nazi Party !"
Crédit photos : LES PRODUCTEURS © 1968 STUDIOCANAL. Tous droits réservés.
The Producers (Les producteurs) | 1967 | 88 min | 1.85 : 1 | Couleurs
Réalisation : Mel Brooks
Production : Sidney Glazier
Scénario : Mel Brooks
Avec : Zero Mostel, Gene Wilder, Dick Shawn, Kenneth Mars, Christopher Hewett, Andreas Voutsinas
Musique : John MorrisDirecteur de la photographie : Joseph Coffey
Montage : Ralph Rosenblum
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[1] Le futur Dr. Frederick Frankenstein fut également nominé aux Oscars dans la catégorie meilleur second rôle.
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