Quatre années après l'ultra massif Miserable, Bongripper revenait le 6 juillet dernier avec un nouvel et septième album studio nommé Terminal. Formation culte en provenance de Chicago, les quatre musiciens cultivent depuis leur début un goût pour le doom instrumental à la croisée du sludge, du drone et du stoner. Sorti comme à l'accoutumé sur leur propre label The Great Barrier Records, Terminal amorce une légère évolution après un avant-dernier album des plus post-apocalyptiques.
Enregistré, mixé et masterisé par Dennis Pleckham, guitariste de Bongripper, au Comatose Studio, le disque se compose en deux longues pistes pour un peu plus de quarante-trois minutes de musique tellurique. Une bande-son en somme idéale pour accompagner une lente mort, pour reprendre les noms des deux titres de l'album ? A peu de choses près, ou plutôt l'illustration sonore d'une lente décomposition, à l'image du bouc en putréfaction signé Sam Alcarez [1], car c'était sans compter également sans la
présence et le parfum capiteux des fleurs fanées de ladite pochette. Mais n'allons pas trop vite.
Miserable avait vu la formation revenir à une formule plus centrée, sinon plus compacte sur le fond, répondant ainsi en quelque sorte aux élans nostalgiques primaires du précédent Satan Worshipping Doom, synthèse et révérence de leur doom dronien au black metal originel. Or Terminal offre une nouvelle variation de leur art métallique. Lourd, le disque l'est, évidemment. Plus surprenant, les deux uniques compositions se distinguent par une approche mélodique, voire atmosphérique, inédite empruntée au post-metal. Sans proposer de révolution formelle notable ou autre revirement, Bongripper livre avec ce septième album une convaincante, quoique légèrement déstabilisante lors des premières écoutes, mue et un opus qui confirme, au besoin, une fois encore, leur statut culte. Dans la foulée de la sortie du disque, la formation a entamé fin juillet plusieurs dates à travers les États-Unis, en espérant que ces dernières soient accompagnées d'une tournée européenne, du moins de plusieurs dates sur le vieux continent en complément de celle du 12 octobre prochain à Helsinki.
Titres :
01. Slow / 02. Death
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[1] Première pochette signée Sam Alcarez pour le groupe, ce dernier est responsable depuis plusieurs années des différentes illustrations utilisées pour le merchandising de Bongripper.
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