Un peu plus d'un an et demi après la sortie de leur précédent album, le désormais classique Cause of Death, qui fut suivi par une première tournée mondiale avec en point d'orgue leur participation au non moins culte Dynamo Open Air [1], Obituary signait son grand retour en avril 1992 avec The End Complete. Mieux, non content de compter dans ses rangs, de nouveau, le guitariste soliste Allen West, ce troisième disque devenait l'un des grands succès commerciaux du genre death metal de l'année, avec plus de 500 000 copies vendus en ce bas monde, confirmant, au besoin, leur statut de leaders de la scène mondiale, aux côtés de leurs compatriotes Death, Morbid Angel et Deicide.
Enregistré à la maison, à Tampa, au Morrisound Recording et produit par Scott Burns, devenu entretemps, depuis ses débuts avec Sepultura et Obituary, trois ans plus tôt, l'une des figures incontournables de la scène floridienne et étasunienne (au même titre que le studio des frères Jim et Tom Morris) [2], The End Complete augurait du meilleur. Or, près d'un quart de siècle plus tard, force est de constater que son notable succès commercial est davantage le fruit d'un heureux concours de circonstances.
Débutant par le percutant I'm in Pain, ce troisième album pourrait s'inscrire comme le chainon manquant entre les deux premiers disques de la formation, le retour d'Allen West n'étant nullement étranger à cette position, ce dernier participant à l'écriture de près de la moitié des neuf chansons de The End Complete. Parangon d'un death metal mid-tempo, le groupe revenait ici à un style plus direct, proche de leur origine, après un deuxième album aventureux, mélodique et technique. Las. De ce choix louable de revenir à un traitement plus brut, Obituary perdait en chemin ce qui faisait leur originalité nécrologique. Composés par un groupe désormais en pilotage automatique, rares sont les titres qui se démarquent des autres. Pire, ce troisième disque est sans conteste le moins groovy des floridiens avant leur mise en veille, l'ambiance monolithique et des chansons à la limite de l'interchangeable attestant le caractère globalement anecdotique de l'ensemble.
Débutant par le percutant I'm in Pain, ce troisième album pourrait s'inscrire comme le chainon manquant entre les deux premiers disques de la formation, le retour d'Allen West n'étant nullement étranger à cette position, ce dernier participant à l'écriture de près de la moitié des neuf chansons de The End Complete. Parangon d'un death metal mid-tempo, le groupe revenait ici à un style plus direct, proche de leur origine, après un deuxième album aventureux, mélodique et technique. Las. De ce choix louable de revenir à un traitement plus brut, Obituary perdait en chemin ce qui faisait leur originalité nécrologique. Composés par un groupe désormais en pilotage automatique, rares sont les titres qui se démarquent des autres. Pire, ce troisième disque est sans conteste le moins groovy des floridiens avant leur mise en veille, l'ambiance monolithique et des chansons à la limite de l'interchangeable attestant le caractère globalement anecdotique de l'ensemble.
Bénéficiant sans aucun doute de la popularité du genre en ce début des années 90, et de la qualité des deux premiers albums, The End Complete n'est, toutefois, on l'aura compris, le classique annoncé. Deux ans plus tard, sous l'impulsion du duo Trevor Peres / Donald Tardy, Obituary s'affranchira avec le surprenant World Demise.
A noter que le label Listenable Records ressort en CD Digipack et en vinyle l'album le 28 septembre prochain.
A noter que le label Listenable Records ressort en CD Digipack et en vinyle l'album le 28 septembre prochain.
Titres :
01. I'm in Pain / 02. Back to One / 03. Dead Silence / 04. In the End of Life / 05. Sickness / 06. Corrosive / 07. Killing Time / 08. The End Complete / 09. Rotting Ways / Bonus Edition 1997 : 10. I'm in Pain (Live) / 11. Killing Time (Live)
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[1] Ce concert à Eindhoven le 20 mai 1991 est disponible sur le disque pirate intitulé Godly Beings.
[2] De sa première production, Beneath the Remains suivi de près par Slowly We Rot, Burns a quasiment produit tous les groupes du genre dans les 90's : Death, Deicide, Cannibal Corpse, Suffocation, Master, Malevolent Creation, Sadus, etc.
[2] De sa première production, Beneath the Remains suivi de près par Slowly We Rot, Burns a quasiment produit tous les groupes du genre dans les 90's : Death, Deicide, Cannibal Corpse, Suffocation, Master, Malevolent Creation, Sadus, etc.
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