Ghost Rider on the road

Vu que certains font dans le réchauffé, à savoir je vous sers une louche d'une ancienne chro que j'agrémente d'une nouvelle version, histoire de prouver selon les cas que "j'ai décidément bon goût" ou cas contraire "la vache, mais comment j'ai pu apprécier un truc pareil", j'ai décidé de faire encore plus fort! A savoir resservir une ancienne chronique que j'avais non pas posté mais envoyé par mail il y a quelques temps (durant mon fumeux périple asiatique). L'intérêt pourrait être limité, en particulier pour ceux qui connaîtraient déjà la dite chro, et pourtant il serait dommage de faire l'impasse sur ce merveilleux billet (la méthode Coué est ma meilleure alliée). D'abord, il faut faire preuve d'altruisme, et pourquoi mes lecteurs (enfin ceux qui daignent user de leur précieux temps sur ce misérable blog... tiens la méthode Coué n'aura guère duré longtemps...) n'auraient ils pas le droit de subir cette missive? Et puis pour les autres, les destinataires du mail, au final, pas certains qu'ils lisent encore ou qu'ils ont déjà lu ce blog... De toute façon, je vous propose la version 2.0 de la chronique de Ghost Rider, alors hein bon, me baver pas sur les rouleaux!

Si mes souvenirs sont exacts, c'est au mois de Mars que j'ai décidé d'aller voir un navet au doux nom de Ghost Rider, enfin navet... il faut le dire vite, car derrière cette plante potagère se cachait en fait un délicieux nanar! Et puis que voulez vous, à cette époque, j'étais encore jeune et naïf, j'allais même préparer mon dossier de candidature pour les postes de maîtres de conférence (c'est dire à quel point j'étais ingénu)...

Premier point, même en sachant qu'on risque de perdre son temps, il est bon de garder ses anciens réflexes de pseudo-cinéphile et de chercher dès lors quelques renseignements à propos de l'œuvre artistique que vous allez admirer. De ce fait, j'eus l'agréable surprise de constater que cette relecture du comics de la Marvel était de nouveau réalisé par un spécialiste du genre... celui qui a réglé son compte à la franchise Dardevil, réalisateur dont de je tairais le nom, non par respect pour sa famille mais parce que j'ai tout simplement la flemme d'aller chercher son patronyme. Puisqu'on est dans les amabilités, je note que contrairement au film précédent, le Ghost Rider n'est pas joué par Ben Affleck, quel dommage! Certes, la fan du jeune premier au charisme d'huitre asthmatique et au talent discutable (tout le contraire du frangin Casey en passant) pourrait faire la mou, et pourtant on est loin de perdre au change, car entre un acteur qui cabotine à tout va et un autre qui tente d'avoir autant de réactivité qu'une tranche de foie de veau, ma préférence penche pour le premier...

Et justement, dans la catégorie, acteur qui se fourvoie dans un nombre incalculable de navets, qu'on a du mal à croire que ce dernier à jouer pour Lynch ou les frères Coen, je voudrais Nicolas Cage. En plus d'enfiler les daubes avec une rapidité qui force le respect, le neveu de FFC va ainsi cabotiner à un rythme frénétique, un régal pour les rétines. Dans Ghost Rider, Cage prends ainsi un malin plaisir à nous rejouer son personnage de Sailor (Wild at heart, dommage car finalement c'est peut-être le moins bon Lynch, enfin bon...), c'est à dire je pointe mon index vers le méchant et lui dis en gros à la Chuck, toi "tu va finir avec la bite dans un tupperware" (on notera tout de même que le garçon est sévèrement burné, car faire ça devant le Diable ou son rejeton, ouah, quel courage!). On oubliera pas non plus la propension à faire des grimaces du père Cage, à croire qu'il était en manque de quelque chose le gars...

Et l'histoire me direz vous? Car oui, le plus incroyable, c'est qu'il y en a une histoire... étonnant, non? En gros, un adolescent pactise avec le cornu pour que son paternel ne meurs point du cancer. Scène banal dirons nous, pour toi le jeune avide d'un Faust de supermarché. Sauf que... il ne porte pas le surnom de Malin (joué par Peter Fonda, tout en brushing) pour rien notre bouc préféré, le lendemain le papa meurt lors de son numéro de cascade à moto... C'est ballot! Du coup, le gamin est vénère, il a vendu son âme pour des bonbecks (ce qui expliquerai pourquoi 15 ans plus tard le personnage n'arrête pas de manger des bonbons, enfin je ne vois pas d'autre explication...). Alors il laisse tomber sa petite copine et part sur la route, raaaaaaaaaaaah tel un loner de la route, un vrai rebelle de l'asphalte... Tiens en parlant de la copine du loser, j'ai apprécié la scène bucolique où notre apprenti Faust d'opérette grave sur un tronc d'arbre "J & R forever", j'en ai usé tout mon paquet de kleenex tellement c'était émouvant... (le pire c'est que la dernière scène, ils nous refont le coup, le même champ de fleurs, le même arbre, âmes sensibles s'abstenir svp). Bref il laisse tomber sa girlfriend (encore un grand moment d'émotion, prévoir plusieurs paquets de mouchoirs en papier), puis devient un cascadeur reconnu (c'est papa qui serait fier de junior si le Diable avait pas été si méchant... un vrai mélodrame ce film), mais le Malin lui rappelle au bon souvenir du funeste contrat. Et c'est ainsi que va naître le fumeux Ghost Rider.

En effet, le rejeton de Mephistopheles fait des siennes, il veut sa part du gâteau, quel enfant ingrat (il convient au passage de pointer les lacunes de Belzebuth en matière d'éducation). Sans compter que c'est une grosse faignasse ce cornu, car il ne veut même pas botter le cul de junior lui-même (trop salissant?), et c'est à Johnny blaze de le faire (oui c'est le nom du heros, ca tape! j'attendais un moment avant de vous donner le patronyme du gars, ça se mérite...)! Bon on est rassuré car à la fin le fiston devient un tas de cendre, et Johnny pointe de nouveau du doigt le Diable en lui disant "bah ton contrat tu peux te le mettre où je pense, je vais rester un Ghost rider rien que pour te faire chier! Na! Et maintenant je serais là pour contrecarrer tes plans, et toc!".

Vous aurez compris, moi j'ai adoré ce film. Et encore j'ai fait quelques raccourcis osés, j'en conviens. Par contre pour un film de ce genre, je constate quand même peu d'action, et puis il dézingue rapidement ses ennemis le Johnny. Faut dire ils sont pas finauds, le Johnny est immortel, et ils veulent quand même lui péter sa gueule, y'sont cons ces démons, je vous jure... Et puis histoire de garder une certaine continuité dans les posts, Eva Mendes (l'homme lubrique appréciera au passage ses décolletés) joue dans ce nanar, comme quoi, on peut passer de Ghost Rider à We own the night.

8 commentaires:

  1. Très marrant.. tu m'as donné envie de découvrir cet étonnant mélange :)

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  2. Beurk beurk alors il est pas bien ce film beurk, bon bah j'irais surement le mater chez Docteur Naudinos quand il le louera : ) en tout cas bienvu le "bavage sur les rouleaux" héhé

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  3. oui je confirme Jojo, c'est un film qu'on apprécie encore plus à plusieurs ;)

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  4. AHAHAHAH ! Cette chronique est démoniaque !!!!!!





    (tiens...on peut plus laisser son URL chez ces imbéciles de blogger qui luttent pour le monopole ? m'en fous, je le laisse dans le com, j'ai même pas peur - c'est mon côté ghost rider)

    (http://legolb.over-blog.com)

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  5. ouais t'as raison Thom!
    faut jouer son rebelle, libère le keupon qui est en toi :p

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  6. Le stoupide, stoupide, pooooooooooooonque :-)




    (http://legolb.over-blog.com pour découvrir un vrai Ghost Rider avec une tête normale :))

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  7. oh le beau film de super héros qui pue! Pourtant, vu que Nicolas CAGE s'affirme comme un fan invétéré de comics, on pouvait s'attendre à mieux.
    Mais en fait non... Pire, ghost rider est une lammentable bouze, aux effets visuels redoutablement moches.
    Enfin bon, si tu veux rire un bon coup, il reste the fantastic four de 94 et le catwoman de pitof.

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  8. Pour les 4 fantastiques signé Roger Corman, je connais mais jms vu (pour l'instant).
    Pour "Catwoman"... vu... et ça fait mal. Ceci dit, après avoir vu "Vidocq", on savait déjà que "Catwoman" allait avoir un potentiel nanar tout bonnement excellent! :D

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