On a beau se faire le spécialiste, tout du moins se considérer comme un amateur aguerri en matière de nanar SF avec budget famélique en option [1], il est toujours agréable de constater que certains artisans arrivent encore de nos jours à sortir leur épingle du jeu. Alien Raiders ou un bon petit film de Science-Fiction horrifique, qui tend à prouver qu'un direct to video peut très bien rimer avec efficacité, et pas seulement avec long-métrage crapoteux... le titre dudit film pouvant pourtant susciter quelques soupçons légitimes.
Un groupe d'individus se prépare lors du générique à pratiquer une attaque à main armée, tout est prêt : armes, munitions, plan du bâtiment, plus étrange des caméscopes numériques, et enfin l'itinéraire et le lieu du rendez-vous indiqués sur une carte, Buck Lake, Arizona. Une fois arrivé après avoir pisté une certaine voiture rouge, le petit groupe armé se dirige vers une quelconque supérette à l'heure de la fermeture. Contrairement à ce qui est annoncé par le leader, ce "banal" braquage tourne vite au carnage sans sommation. Après avoir été scannés par un "renifleur", plusieurs clients du supermarché sont abattus froidement sous les yeux des futurs otages, le dénommé Spooky alertant ses acolytes par un "c'en est une!" en désignant une femme qui semblait plus apeurée que désignant une véritable menace. Mais cette promenade punitive se complique lorsque l'un des clients qui n'est autre qu'un policier, non content d'alerter ses collègues par radio, tue l'un des assaillants mais aussi l'étrange Spooky...
Le titre du long-métrage ne faisant pas de mystère, on aura deviné aisément que notre groupe est en fait à la recherche d'aliens ayant pris possession des habitants de la paisible bourgade de Bulk Lake. A charge pour nos exterminateurs de retrouver les clients contaminés alors que: 1/ la seule personne qui pouvait scanner aisément les individus infectés vient de rendre l'âme, 2/ la supérette est désormais encerclée par les forces de l'ordre sous les ordres de l'officier Seth Steadman, le beau-père d'un des otages. On aura aussi compris que l'intérêt de ce film ne réside évidemment pas dans son scénario. Hormis le lieu, une supérette, lieu improbable pour un film de SF, Alien Raiders ne brille pas par son originalité de prime abord... et alors est-ce si handicapant finalement pour un huis clos ?
Contrairement aux autres direct to video du genre, cette première réalisation de Ben Rock prévaut en premier lieu par son interprétation sans faille, des premiers aux seconds rôles, avec néanmoins en guise de produit d'appel trois acteurs, sinon célèbres, en tout cas suffisamment connus pour éveiller un quelconque intérêt auprès des amateurs de séries US à savoir Carlos Bernard (Tony Almeida dans 24), Mathew St Patrick (Keith Charles dans Six Feet Under) et dans une moindre mesure Rockmund Dunbar (C-Note dans Prison Break). Et la crainte du cachetonnage, autre fait habituel dans pareil cas dès qu'il s'agit de faire apparaître des "invités prestigieux" s'estompe aussi vite qu'elle était apparu à la lecture du casting. Soit des acteurs décidés à ne pas considérer la carte du surjeu comme une alternative crédible, parfait contrepoint pour un film à la réalisation nerveuse, Rock étant étonnamment plus concerné à créer un suspense crédible et une atmosphère paranoïaque que de verser dans l'étalage sordide de craignos monsters. Et quand bien même Alien Raiders s'appuie sur des ressorts narratifs empruntés à The Thing ou bien Alien, ce long-métrage à petit budget ne souffre d'aucun défaut rédhibitoire. Alors certes, l'épilogue reste prévisible, mais ceci ne gâche en rien le plaisir d'avoir vu enfin un film de genre efficace qui reçut divers prix mérités lors de festivals de SF/horreur [2].
[1] Le navet made in Hollywood avec budget en conséquence, c'est pour la prochaine fois.Un groupe d'individus se prépare lors du générique à pratiquer une attaque à main armée, tout est prêt : armes, munitions, plan du bâtiment, plus étrange des caméscopes numériques, et enfin l'itinéraire et le lieu du rendez-vous indiqués sur une carte, Buck Lake, Arizona. Une fois arrivé après avoir pisté une certaine voiture rouge, le petit groupe armé se dirige vers une quelconque supérette à l'heure de la fermeture. Contrairement à ce qui est annoncé par le leader, ce "banal" braquage tourne vite au carnage sans sommation. Après avoir été scannés par un "renifleur", plusieurs clients du supermarché sont abattus froidement sous les yeux des futurs otages, le dénommé Spooky alertant ses acolytes par un "c'en est une!" en désignant une femme qui semblait plus apeurée que désignant une véritable menace. Mais cette promenade punitive se complique lorsque l'un des clients qui n'est autre qu'un policier, non content d'alerter ses collègues par radio, tue l'un des assaillants mais aussi l'étrange Spooky...
Le titre du long-métrage ne faisant pas de mystère, on aura deviné aisément que notre groupe est en fait à la recherche d'aliens ayant pris possession des habitants de la paisible bourgade de Bulk Lake. A charge pour nos exterminateurs de retrouver les clients contaminés alors que: 1/ la seule personne qui pouvait scanner aisément les individus infectés vient de rendre l'âme, 2/ la supérette est désormais encerclée par les forces de l'ordre sous les ordres de l'officier Seth Steadman, le beau-père d'un des otages. On aura aussi compris que l'intérêt de ce film ne réside évidemment pas dans son scénario. Hormis le lieu, une supérette, lieu improbable pour un film de SF, Alien Raiders ne brille pas par son originalité de prime abord... et alors est-ce si handicapant finalement pour un huis clos ?
Contrairement aux autres direct to video du genre, cette première réalisation de Ben Rock prévaut en premier lieu par son interprétation sans faille, des premiers aux seconds rôles, avec néanmoins en guise de produit d'appel trois acteurs, sinon célèbres, en tout cas suffisamment connus pour éveiller un quelconque intérêt auprès des amateurs de séries US à savoir Carlos Bernard (Tony Almeida dans 24), Mathew St Patrick (Keith Charles dans Six Feet Under) et dans une moindre mesure Rockmund Dunbar (C-Note dans Prison Break). Et la crainte du cachetonnage, autre fait habituel dans pareil cas dès qu'il s'agit de faire apparaître des "invités prestigieux" s'estompe aussi vite qu'elle était apparu à la lecture du casting. Soit des acteurs décidés à ne pas considérer la carte du surjeu comme une alternative crédible, parfait contrepoint pour un film à la réalisation nerveuse, Rock étant étonnamment plus concerné à créer un suspense crédible et une atmosphère paranoïaque que de verser dans l'étalage sordide de craignos monsters. Et quand bien même Alien Raiders s'appuie sur des ressorts narratifs empruntés à The Thing ou bien Alien, ce long-métrage à petit budget ne souffre d'aucun défaut rédhibitoire. Alors certes, l'épilogue reste prévisible, mais ceci ne gâche en rien le plaisir d'avoir vu enfin un film de genre efficace qui reçut divers prix mérités lors de festivals de SF/horreur [2].
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[2] Un prix pour le réalisateur et l'interprète féminine Courtney Ford au ShockerFest 2008 et ainsi que le prix du meilleur film au Shriekfest la même année.
Mais c'est que tu donnerais presque envie de le mater, ce nanar !
RépondreSupprimerRien que pour Tony Almeida, je vais essayer de le choper. Et en VF, of course ^^
Quand j'écris "nanar", je me comprends ;-)
RépondreSupprimerIncroyable ... 1ère tentative et je le trouve directement en VOSTF. Allez, c'est dans la bête dans 6 minutes 20. Je mate ça ce soir !
(Quand je pense que j'ai un coffret Truffaut qui m'attend ... ^^)
@ Thierry: oui monsieur, vous faites bien de mettre des guillemets à nanar, car si tous les nanars avaient la même saveur, ça se saurait ^^
RépondreSupprimerUn coffret Truffaut... laissez moi rire, c'est vrai que sa filmo à lui aussi n'est pas exempt de ratage... rah La chambre verte, quel mémorable souvenir, quel jeu toute en finesse de la part de monsieur Truffaut, à faire passer Lorenzo Lamas pour un acteur shakespearien :-D
Suis pas fan de Truffaut, mais ayant trouvé ce coffret 7 films à 8 ou 9 euros sur Cdiscount ...
RépondreSupprimerRah rah rah. J'ai osé commencer par La chambre verte ^^ Me suis endormi au bout de 15 minutes.
No comment !
@ Thierry: hi hi hi :-P
RépondreSupprimer@Thierry : Ah ah on a acheté le même :)
RépondreSupprimerTrès peu pour moi, j'ai déjà tellement de bons films à visionner :-/
RépondreSupprimerCool chro
sysT
@ Benjamin : à quoi on en est réduit ! à fréquenter Cdiscount ... ^^
RépondreSupprimer@ Doc : ça y est, fini de regarder Alien Raiders. Fort sympatoche. L'effet huis-clos y est pour beaucoup. C'est vrai que ça a pu dû leur coûter très cher en effets spéciaux.
La couleur des crédits (vert criard) dans le générique du début fait vraiment "cheap" aussi.
Il a pas de bol, Carlos ! A quelques minutes près ...
@ Thierry: ouais on signe pour un nanar cheapos avec craignos monster et au final, on a un bon petit film de SF qui je le répète n'est pas original mais très efficace, et pour une série B, c'est tout ce qu'on demande. :-)
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