Peeping Tom: Mickael Powell tribute

Et bien non, sous ce titre ne se cache pas un hommage à celui qui battit le record détenu par Bob Beamon en saut en longueur au championnat du monde d’athlétisme à Tokyo en 1991. Les plus cinéphiles d’entre vous auront tout de suite compris qu’il s’agissait du réalisateur anglais, géniteur du film Peeping Tom (ou Le voyeur en VF).
Cela dit, je ne parlerais pas de bande originale aujourd’hui, mais de quelqu’un qui fut déjà l’objet d’un post précédent avec son groupe Mr Bungle, à savoir Mike Patton.
Après le dernier album et la séparation définitive de Faith no more, Patton décida donc de s’atteler à divers projets personnels. En 1999, pour mener à bien son entreprise, il fonde avec Greg Werckman le label Ipecac (petit rappel, c’est le nom d’un vomitif puissant utilisé lors d’overdoses, miam miam), ce qui lui permettra donc de signer des artistes indépendants qu’il apprécie et par la même occasion distribuer ses propres productions. La même année Mr Bungle signe son dernier album, California et le projet de Patton Fantômas voit le jour (formé par le guitariste des Melvins, Buzz Osbourne, l’ancien et nouveau batteur de Slayer, Dave Lombardo et le bassiste de Mr Bungle, Trevor Dunn).
Mais le Patton est à la limite de la schizophrénie, il fondera aussi un autre side-project Tomahawk, participera à plusieurs collaborations avec le saxophoniste new-yorkais John Zorn (rencontré lors du 1er album de Mr Bungle ; il en fut le producteur), sur le Medulla de Björk, enregistra un album avec les DJ’s de NYC les X-Ecutioners, etc...
Finalement le dernier projet en date du bonhomme fut Peeping Tom, projet qui se voulait être le versant le plus accessible de cet artiste. Enfin quand je dis dernier c’est à moitié vrai, car ça traînait depuis 2000, mais l’album ne vu le jour qu’en 2006. A l’écoute de l’album on est déçu, on aurait voulu quelque chose de plus osé (cela dit y’a pas tromperie sur la marchandise, puisque ce disque se devait d’avoir un aspect pop), mais passé cette petite désillusion, l’album reste très bon, mais en deçà des qualités du chef d’orchestre c’est vrai... La particularité du side-project est de convier pour chaque chanson des artistes, issus de différentes scènes, pop, electro, rap, comme Dan the Automator, Massive Attack, les brésiliens Amon Tobin et Bebel Gilberto ou même la tres consensuelle Norah Jones. Et puis certains ont raillé le fait que Patton a voulu faire de la pop pour gagner du fric et s’est planté sur toute la ligne puisque ce ne fut pas un carton. Certes, les ventes ne furent pas énormes, cela dit, le disque a atteint la 103eme place au billboard, et c’est la meilleure place occupée pour un disque issu de Ipecac, alors...
Et justement pour le titre d’aujourd’hui j’ai choisi le duo de Patton avec la fille de Ravi Shankar sur le titre Sucker. Chanson qui à defaut d’être énorme à au moins le mérite de faire dire à la gentille et proprette Norah, « motherfucker », et finalement, c’est déjà pas mal (je me contente de peu, je sais!).

1 commentaire:

  1. j'ai aussi été décu par ce Peeping Tom. Pas par le fait que ce soit pop (j'adore LOVAGE et les chansons pop de BUNGLE sur "california") mais parce que le trouve très banal. en + sur ce disque, je n'aime pas trop que les mélodies et la voix de patton sont souvent chiantes.
    en fait, ça fait un sacré paquet de temps que Patton ne nous a pas livré un grand disque.

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