John Carpenter, rares sont les réalisateurs aussi indissociables de leur musique. Une caste de cinéastes s'impliquant réellement dans l'élaboration de la musique d'autant plus limitée que ces derniers ne sont ni de géniaux créateurs de compilation tels Martin Scorsese ou Quentin Tarantino, ni l'une des composantes complémentaires du duo bicéphale incarné par le metteur en scène et son compositeur attitré (1). Carpenter, compositeur de la plupart de ses films dont celui qui fit sa renommée mondiale, Halloween, La nuit des masques (1978) ou les premières aventures du sinistre Michael Myers.
L'histoire est connue, enchainant nombre de séquelles et autres remakes (inutiles?), sans compter le fait d'avoir lancer la mode du slasher movie à la fin des 70's. Et pourtant pour reprendre l'adjectif utilisé en préambule, on peut dissocier difficilement la musique de Carpenter de ses films... et de ce film en particulier. Certes, le fameux thème d'Halloween fut repris pour illustrer tout (2) et n'importe quoi, mais le film aurait-il eu la même impact sans ce score efficace de Carpenter?
Les coupables sont dès lors connus, Carpenter au piano secondé par Dan Wyman aux synthétiseurs. Et si Big John ne révolutionne pas l'écriture propre aux films d'horreur, celui-ci s'inspire par exemple des aspects répétitifs de celle composée par Bernard Herrmann pour le Psychose (3) d'Alfred Hitchcock. Carpenter joue pleinement la carte du minimalisme, à la fois orchestral et à la fois musical, s'attachant à faire passer le malaise par la répétition de mélodie simple mais pertinente. Un piano soutenu par des nappes de synthétiseurs cheap, prouvant une fois de plus que si l'instrument est limité dans les harmoniques, bien utilisé celui-ci peut aisément jouer son rôle de créateur d'ambiances malsaines (4).
Une bande originale composée de cinq thèmes originaux (Halloween Theme, Halloween 1963, Halloween 1978, The Haunted House et The Shape Stalks Laurie) qui seront au gré des humeurs de Michael Myers réinterprétés tel le thème principal décliné sous plusieurs patronymes: The Shape ou He's Here. Un album réédité une première fois cinq ans après la sortie dans les salles obscures et qui se verra plusieurs fois réédité dont la version finale, celle fêtant le vingtième anniversaire du long métrage. Le label Varèse Sarabande propose judicieusement une version améliorée avec nombre de dialogues issus du film (5) dont en particulier celle revenant au docteur Loomis alias Donald Pleasance, plongeant l'auditeur encore un peu plus dans ce cauchemar sonore.
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L'histoire est connue, enchainant nombre de séquelles et autres remakes (inutiles?), sans compter le fait d'avoir lancer la mode du slasher movie à la fin des 70's. Et pourtant pour reprendre l'adjectif utilisé en préambule, on peut dissocier difficilement la musique de Carpenter de ses films... et de ce film en particulier. Certes, le fameux thème d'Halloween fut repris pour illustrer tout (2) et n'importe quoi, mais le film aurait-il eu la même impact sans ce score efficace de Carpenter?
Les coupables sont dès lors connus, Carpenter au piano secondé par Dan Wyman aux synthétiseurs. Et si Big John ne révolutionne pas l'écriture propre aux films d'horreur, celui-ci s'inspire par exemple des aspects répétitifs de celle composée par Bernard Herrmann pour le Psychose (3) d'Alfred Hitchcock. Carpenter joue pleinement la carte du minimalisme, à la fois orchestral et à la fois musical, s'attachant à faire passer le malaise par la répétition de mélodie simple mais pertinente. Un piano soutenu par des nappes de synthétiseurs cheap, prouvant une fois de plus que si l'instrument est limité dans les harmoniques, bien utilisé celui-ci peut aisément jouer son rôle de créateur d'ambiances malsaines (4).
Une bande originale composée de cinq thèmes originaux (Halloween Theme, Halloween 1963, Halloween 1978, The Haunted House et The Shape Stalks Laurie) qui seront au gré des humeurs de Michael Myers réinterprétés tel le thème principal décliné sous plusieurs patronymes: The Shape ou He's Here. Un album réédité une première fois cinq ans après la sortie dans les salles obscures et qui se verra plusieurs fois réédité dont la version finale, celle fêtant le vingtième anniversaire du long métrage. Le label Varèse Sarabande propose judicieusement une version améliorée avec nombre de dialogues issus du film (5) dont en particulier celle revenant au docteur Loomis alias Donald Pleasance, plongeant l'auditeur encore un peu plus dans ce cauchemar sonore.
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(1) Les duos les plus célèbres étant Alfred Hitchcock/Bernard Hermann, Frederico Fellini/Nino Rota, David Lynch/Angelo Badalamenti ou encore David Cronenberg/Howard Shore.
(2) Encore que les trentenaires pourront sécher une larme en repensant à l'émission métallique des 90's de OUÏ FM, Satur & Furax.
(3) Soit l'un des films pouvant aisément déclarer la paternité du genre slasher. CQFD.
(4) Écoutez donc les synthétiseurs bas de gamme de Martin Rev du groupe new-yorkais Suicide.
(5) Entreprise qui pourrait aisément passer pour du remplissage mais qui dans le cas présent ajoute, s'il en manquait, une dose supplémentaire d'ambiances malsaines.
la b.o. de The texas chainsaw massacre est pas mal aussi dans l'auto-composée mais elle n'a jamais étée éditée... officiellement...
RépondreSupprimermais c'est le seul cas ou Tobe Hooper aura participé à la compo
http://www.texaschainsawmassacre.net/Music/index.htm
http://s0undtracks-0f-ghouli3s.blogspot.com/2007/08/texas-chainsaw-massacre-1974-tobe.html
@ Diane: merci ;-)
RépondreSupprimerMon duo préféré reste Tim Burton / Danny Elfmann...
RépondreSupprimer@ Xavier: Oubli... volontaire de ma part :-P
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