Voici donc la dernière semaine de ce fumeux blog avant une mise en veille plus ou moins prolongée (à vrai dire j’ai pas encore décidé la durée d’hibernation de la bête). Et puis cette semaine, il n’y aura pas non plus de véritable fil conducteur et qui s’en plaindra finalement ? Alors comme la thématique hebdo est aux abonnées absentes, le choix d’un artiste paradoxalement me fut plus difficile, comme quoi…
Et puis en regardant ma liste de disques, j’ai finalement trouvé. Il y a quelque temps je voulais écrire quelque chose sur le dernier album de Ministry et puis ça ne s’est pas fait, lui préférant finalement le second album des israéliens Orphaned Land.
En 2003, Al Jourgensen et Paul Barker, le duo destroy de Ministry enregistre Animositisomina, album qui sera au final le dernier du bassiste/claviériste Paul Barker. Dès lors, même si la tête pensante a toujours été Jourgensen, on donnait pas cher du combo. Or l’année suivante, Ministry nous revient avec House of the Molé premier album d’une trilogie consacré au charismatique et omnipotent George W Bush (rayer la mention inutile svp). Barker représentant la face la plus expérimentale de Ministry, forcément le nouvel album de 2004 est tout sauf aventureux, mais au contraire radical et revendicateur, et même si l’on reste dans un schéma métal industriel brut de décoffrage, l’influence du punk est plus que présente. Cela dit, même si l’album pouvait rappeler le bon vieux temps d’un Psalm 69, personnellement je suis rester un peu sur ma faim, il manquait un je ne sais quoi... Mais le bon Al allait mettre tout le monde d’accord (enfin en partie) avec le tome 2 du George W Bush tribute. En 2006 sort ainsi Rio grande blood avec une pochette qui déjà annonce la couleur, un W christique au milieu des champs pétrolifères. Comme je l’ai écris précédemment, l’avant dernier album ne m’avait finalement qu’à moitié convaincu, et bien là, Al en plus d’avoir fait appel à quelques guests talentueux (comme monsieur Jello Biafra pour l’intro de Ass clown), a totalement réussi sa diatribe primaire contre le pantin des néo-conservateurs.
Et effectivement le propos est très primaire (encore que les paroles ne se résument pas à des « fuck W »), mais alors musicalement Al a bouffé du lion ! Epaulé par Tommy Victor des métalleux industrieux de Prong, le résultat pourrait se résumer à un mélange entre la furie de Slayer et l’apocalyptique et culte Psalm 69. Et puis comble du bonheur, Al s’essaie de nouveau aux musiques orientales avec un Khyber Pass qui nous rappelle au bon souvenir d’un Hizbollah du fameux Land of rape and honey.
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