Megadave

Y’a 15 jours j’avais causé des débuts de Metallica et avait souligné que j’écrirais aussi un petit quelquechose sur le groupe que forma Dave Mustaine après son éviction du combo, et bien c’est aujourd’hui !!!

Donc en 1983, le Dave se fait remercier, et à droit comme ultime cadeau un aller simple en bus pour L.A. Le rouquin se fait alors la promesse de former un groupe qui aura alors plus de succes et qui éclipsera le combo de San Francisco (bon OK, il s’est planté pour le coup, cela dit, Megadeth a quand même vendu 20 millions d’albums dans le monde, c’est pas rien non plus).

Comme assise principale autour du cyclothymique rouquin, on trouve d’abord le bassiste Dave Effelson (rencontré dans le même immeuble où Mustaine créchait), puis ensuite c’est là où la valse des zicos va commencer : le choix du batteur et du guitariste. Car dans l’histoire de la Megamort, on peut considérer ces postes comme des sièges éjectables ! On notera que Kerry King de Slayer fit parti des membres occasionnels du combo (mais comme il fallait choisir entre les deux, le Kerry décida de rester dans son combo originel, pis être dans Megadeth signifiait aussi de ne pas avoir le leadership, quand on connaît le caractère du Kerry, ça collait moyen donc…). De même, en 1987, quand le premier batteur Gar Samuelson se fit virer, Dave Lombardo (le batteur de Slayer) qui venait pour une première fois de quitter la bande à Kerry King fut pressenti pour prendre la place derrière les fûts (ça se fera jamais en fait, mais ça aurait pu…).

En 1987, le groupe a déjà fait parler de lui, dont deux albums à leur actif, avec le fameux et sans doute leur meilleur album, Peace sells…but who’s buying ? sorti en ’86. Il s’agit donc d’enregistrer un troisième album, avec deux nouveaux membres, Chuck Behler à la batterie et Jeff Young à la guitare (l’ancien Chris Poland fut accusé d’avoir vendu du matos du groupe pour s’acheter de la dope…). Au début de l’année suivante sort ainsi So far, so good…so what ! L’album fut moyennement bien accueilli, devenant tout de même disque de platine aux USA. A vrai dire plusieurs défauts sont à pointer. Tout comme les deux albums précédents, la production est pas terrible. Cela dit, à la différence du premier album par exemple, ce n’est pas du à un manque d’argent. Faut savoir quand même que ce junkie de Dave avait tapé dans le budget alloué au disque pour s’acheter sa came… Après ça, si le son et la prod parait faiblarde, faut plus s’étonner de rien… Donc déjà, premier point, la production est faible, mais en même temps ça lui rend un rendu crade, ce qui me plait énormément en fait. Deuxième point de discorde pour les critiques, le niveau des musiciens, et en particulier les capacités des nouvelles recrues. C’est vrai que le père Behler a un jeu ultra limité, dans le genre binaire, il tient bien sa place, mais hormis ça, il a un jeu donc pauvre, mais pauvre… Pis les interventions du deuxième guitariste ne sont pas non plus mémorables (et avec le temps, ça ne s’est pas arrangé). Il faut dire qu’il peut difficilement soutenir la comparaison, il suit les traces de Poland et pour le quatrième album Mustaine s’adjoindra les services du virtuose Marty Friedman, donc entre les deux, le père Young fait tache… Troisièmement, la méforme de Mustaine. Le Dave est vraiment défoncé, et donc l’écriture s’en ressent.

Avec tout ça, on pourra me dire mais pourquoi alors proposer un titre d’un album moyen voire mauvais ? Car en fait il n’est pas mauvais cet album! Certes, être coincé entre les deux meilleurs albums du groupe, Peace… et Rust in peace, déjà ça n’aide pas, mais je le trouve fortement sympathique moi ce So far… Il a beaucoup de défauts, mais paradoxalement, c’est qui me le rend attachant. Et puis, pour beaucoup, les compos sont mineures, et là je ne suis pas d’accord. Sur les 8 titres, on compte 4 classiques de Megadeth, pour un album moyen, je trouve ça pas mal ! Parmi les pépites, je note un Set the world afire avec une intro les plus tripantes que j’ai jamais entendu, même Metallica n’a jamais réussi à faire aussi bien dans le genre. Et puis Hook in mouth ou In my darkest hour (dédiée au bassiste Cliff Burton) sont encore jouées à leur actuelle ; preuve en est que l’album est pas si naze ! Par contre et c’est vrai que ça fait un peu tache, le groupe a repris le fameux Anarchy in the UK de qui vous savez (enfin j’espère pour vous) avec comme guest Steve Jones, le gratteux originel donc. Malheureusement, la reprise n’est pas mauvaise en soi, mais n’apporte rien (alors que pour Sell ils avaient repris un standard du blues de Willie Dixon, I ain’t superstitious de manière magistrale).

Donc au final, album certes relativement mineure dans la carrière du groupe, qui n’est pas mon préféré, mais reste le plus attachant cependant.

Pour finir, la chanson 502 de l’album porte le titre du code d’infraction de la police routière US pour une conduite en état d’incapacité. Ça tombe bien qu’il ait écrit ça le père Dave, car c’est ce qui va lui arriver pendant l’été 89 durant les auditions pour trouver (encore) de nouveaux zicos. A la clef, le tribunal lui intima l’ordre de se désintoxiquer (enfin, pendant un moment, quand on est junkie pendant des années, on s’arrête pas comme ça).

2 commentaires:

  1. U ngroupe dans la même veine que Metallica...

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  2. bah forcement puisque le groupe est forme par un ancien de Metallica...
    mais quand meme different

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