Si la dinde aux marrons est encore de rigueur dans l'imagerie populaire, il en va de même des désormais Funky Front Covers, passage obligé en ce lieu dès que les fêtes de fin d'année s'approchent. Voici donc pour la quatrième saison, le meilleur du pire des pochettes les plus insolites ou sexuées des musiques funk, disco et consorts.
Bilan de fin d'année d'un Doomster - Part Two

Bilan de fin d'année d'un Doomster - Part One
A l'heure où les classements de toutes sortes commencent à fleurir sur la toile (1) et dans la presse, comme il fut convenu il y a quelque temps lors d'un échange avec Diane Cairn, voici la première partie de mon classement sans ordre (d'où le terme bilan) des albums doom et apparenté sortis en 2010 autres que le Eve des italiens d'Ufommamut (album metal de l'année), le Satan Worshipping Doom de Bongripper ou encore le dernier Monster Magnet. Une première partie consacrée à de jeunes formations où le psychédélisme aura le maître mot...
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Fascination - Jean Rollin (1979)

Longtemps reporté pour cause de flemmingïte aigüe, voici donc la critique de Fascination en guise d'hommage au regretté Jean Rollin, récemment disparu le 15 décembre dernier.
Moins connu que ses précédents essais vampiriques, Fascination n'en reste pas moins un de ses longs métrages les plus accessibles et recommandables pour l'imprudent qui aimerait découvrir l'œuvre du sieur qui fut estampillé de manière triviale et un peu trop rapide par quelques rigolards "pape du Z français". Accessible et par conséquent (?) légèrement à part dans la filmographie du réalisateur de la Vampire nue, le long métrage s'écarte quelque peu du thème central cher au cinéaste pour en proposer une version alternative car suggérée. Rollin quitte le fantastique tel qu'on l'entend de nos jours pour revenir aux racines du genre, à la croisée du surnaturel et de l'étrange, dans le sillage d'un Edgar Allan Poe.
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Les années 2000 à l'ombre des eighties
[Article précédemment paru sur Progressia]. 2010. Nous entamons depuis presque bientôt un an une nouvelle décennie et pourtant l'impression de vivre culturellement un éternel élan nostalgique n'en finit plus.
Si les années 90 avaient eu son lot de redites, celles-ci avaient au moins un mérite, l'envie de digérer voire de s'affranchir (modestement) des influences du passé pour en tirer un semblant de nouveautés, en particulier au niveau de la forme (trip-hop, grunge, big beat, etc.). Au contraire, la première décennie du nouveau millénaire n'a pas confirmé les faibles attentes qui restaient en matière d'émancipation musicale. Le changement radical qui devait ou aurait dû solder les comptes des dix années passées n'est jamais apparu. Et à défaut de coupure franche, tout juste avons nous eu droit à une évolution molle, ce que nos aimables politiques français nomment par le « changement dans la continuité »...
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Twilight, chapitre III : Hésitation - David Slade (2010)

Résumé des épisodes précédents, après deux (télé)films à espérer pouvoir enfin goûter aux lèvres de sa tubercule scintillante préférée, Bella (Kristen Stewart) ne désire plus qu'une seule chose, appartenir au peuple de la nuit et tirer un trait définitif sur cette morne existence humaine sans saveur... pour vivre pleinement son amour et briller désormais de milles feux en plein soleil. Mais dans sa grande sagesse (ou archaïsme, notre presque centenaire faisant plus preuve au gré des chapitres d'une rigidité psychologique que d'une véritable maturité), Edward (Robert Pattinson), toujours réticent à transformer de la sorte son aimée, avait posé comme condition sine qua non en fin du précédent film celle du mariage, et plus si affinités.
Maniac - William Lustig (1980)

Le rôle d'une vie, voilà bien de quoi il s'agit, une fois regardé de plus près la filmographie de l'acteur américain Joe Spinell. Passé ses interprétations respectives et secondaires de Willi Cicci et de Tony Gazzo dans les deux premiers Parrain et Rocky, puis sa grotesque apparition en terrrrrible Count Zarth Arn dans le nanar SF transalpin Starcrash, difficile pour le cinéphile amateur de sensation forte de ne pas être ébahi et marqué pendant encore longtemps par le personnage joué par Spinell dans le film qui nous intéresse. Produit, écrit et interprété par lui-même, Maniac réalisé par William Lustig reste trente ans après son exploitation dans les salles obscures un monument du cinéma de genre, une œuvre influente dépassant allégrement la trainée de soufre qu'il laissa lors de sa sortie (film interdit au moins de 18 ans voire censuré dans de nombreux pays).
Franck Zito vit seul avec pour seule compagnie quelques mannequins de vitrine étrangement travestis. Hanté par des images du passé et par la présence imaginaire d'une femme dont la photo trône sur un autel de fortune, Zito (Joe Spinell) tue, mutile, scalpe à l'envie ses victimes féminines. En un mot, il sème la panique à New-York, les journaux faisant échos de la terreur qui s'abat dans les rues de la Big Apple. Mais un jour, Frank fait la rencontre d'Anna D'Antoni (Caroline Munro), une photographe de mode, une rencontre qui les marquera chacun de manière indélébile.
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Cronico Ristretto: Mastermind - Monster Magnet (2010)

Si à une époque bénite [1], le groupe de Dave Wyndorf avait réussi à conjuguer les plages space rock d'un Hawkind avec la pesanteur d'un Black Sabbath sur l'excellent Tab (1991), ou d'avoir signé l'un des meilleurs albums de heavy rock des 90's (Spine of God) , la trajectoire de la formation après les derniers tours de vis marquants prénommés Dopes to Infinity (1995) et Powertrip (1998) s'était quelque peu brouillée, tout du moins diluée au cours du temps, pour ne proposer "que" de bons albums... à l'image du side-project du même Wyndorf, The Atomic Bitchwax. En somme, les plus sévères auront eu à cœur de ne retenir au cours des années 2000 que les rééditions des deux premiers albums précités, la flamboyance du Monster Magnet des débuts, comme d'autres pairs, s'étant à mesure dissipée.
Or faut-il le souligner de nouveau en attendant le nouvel an, 2010 reste l'année (par défaut) des musiques intemporelles. Soit le moment propice et idéal pour un nouvel album d'un des derniers dinosaures du stoner rock en activité [2], Mastermind des Monster Magnet.
Or faut-il le souligner de nouveau en attendant le nouvel an, 2010 reste l'année (par défaut) des musiques intemporelles. Soit le moment propice et idéal pour un nouvel album d'un des derniers dinosaures du stoner rock en activité [2], Mastermind des Monster Magnet.
Cronico Ristretto: Ariya Astrobeat Arkestra - Ariya Astrobeat Arkestra (2010)

Ce dernier groupe composé de huit membres, dont une section cuivre constituée d'une trompette et de trois saxophones, dont deux ténors et un baryton, est issu pour l'anecdote de la rencontre entre deux groupes de musiciens, ceux accompagnant en concert les artistes hip-hop britanniques Homecut et Kidkanevil. Après diverses jam sessions dans le bar de Leeds, le Sela, où nos quatre souffleurs croisaient le cuivre, l'Ariya Astrobeat Archestra fut créé vers la fin de l'année 2007. Contrairement à leurs cousins canadiens du Souljazz, l'Archestra ne peut être accusé de vouloir brouiller les pistes [2], au contraire, les références et l'origine de leur patronyme apparaît des plus limpides pour l'amateur d'afrobeat et d'aventures signées Sun Ra.
Satan Worshipping Doom - Bongripper (2010)

Selon l'adage rockeur, le genre musical aurait la caractéristique de mal s'accorder avec le mot évolution, voire tout simplement d'être indifférent à toute forme d'innovation sonique (et sonore). A tort. Car si le doomster par nature se méfie des modes et reste attaché à une utopique authenticité, il n'en reste pas moins ouvert aux autres musiques... saturées de préférence.
Formé en 2005 à Chicago, suite à leur précédent split Meat Ditch sorti en 2009 avec la formation nippone Winters in Osaka, le quartette Bongripper signe cette année leur 5ème LP, Satan Worshipping Doom, et écrivons le tout de go, sans doute leur meilleur album et l'un des plus pertinents albums de doom instrumental depuis Eve d'Ufomammut.
Supernaturals - Ufomammut & Lento / Earthen - Lento (2007)
A l'heure où Lento est en train d'enregistrer son nouvel album (intitulé Icon), le préposé vous propose un éclairage et une remise à niveau de votre abécédaire musical avec les deux premiers disques d'une formation qui mériterait amplement plus de reconnaissance.
Compatriote d'Ufommamut (on y reviendra), Lento se forme à Rome en 2004 sur les traces laissées par des pairs nommés Neurosis, Isis, Mogwai ou Godspeed You! Black Emperor. A l'image du collectif canadien, Lento joue dès leur début une musique purement instrumentale, l'apport de paroles étant perçu par les italiens comme inappropriés, sinon propices à dénaturer leur musique. Fin 2005, Lento stabilise son line-up composé de trois guitares, d'une basse et d'une batterie. Début 2007, les romains signent sur le même label que leurs compatriotes doomsters, Ufomammut.
Compatriote d'Ufommamut (on y reviendra), Lento se forme à Rome en 2004 sur les traces laissées par des pairs nommés Neurosis, Isis, Mogwai ou Godspeed You! Black Emperor. A l'image du collectif canadien, Lento joue dès leur début une musique purement instrumentale, l'apport de paroles étant perçu par les italiens comme inappropriés, sinon propices à dénaturer leur musique. Fin 2005, Lento stabilise son line-up composé de trois guitares, d'une basse et d'une batterie. Début 2007, les romains signent sur le même label que leurs compatriotes doomsters, Ufomammut.
Cronico Ristretto: Meltemi - Alboran Trio (2006)

L'Alboran Trio tire son nom de la partie occidentale de la mer Méditerranée, celle reliant l'Andalousie au Sud du Maroc et de l'Algérie, non loin du détroit de Gibraltar, soit la voie maritime intérieure joignant les deux continents Africain et Européen. Un lieu unique, un carrefour millénaire, source de nombreux échanges multiculturels, en somme un nom idéal pour une jeune formation jazz aventureuse en quête d'ouverture.
Ce trio de nationalité italienne, contrairement à ce que pouvait laissait supposer le nom de la formation, fut créé en 2003 avec pour assise le pianiste et compositeur Paolo Paliaga, le contrebassiste Dino Contenti et le batteur Gigi Biolcati.
Supercroc - Scott Harper (2007)

Au cours d'une patrouille de reconnaissance dans la forêt nationale de Los Padres au nord ouest de Los Angeles, les soldats Jackson et Celia Perez dans leur grande mansuétude et amour du partage font profiter à leur entourage immédiat, le soldat Forney et le sergent Druitt, un sujet ô combien intéressant, et de circonstances lorsqu'il s'agit de repérer des activités suspectes dans les environs (et bouffer parallèlement quelques hectomètres de pelloche [2]), discuter des préparatifs de leur prochain mariage. Sept minutes d'une joute verbale où les arguments les plus aiguisés s'entrechoquent, ponctuée par les considérations pratiques d'un Forney prêt à tout pour se faire inviter, lorsque soudain un crocodile géant sort du lac et croque entièrement l'émissaire du concept mariage dessert [3], le soldat Forney, avant d'engloutir le sergent Druitt.
Notre duo militaro-glamour lutte dès lors pour sa survie, la panique s'installe, la tension si longtemps dissimulée monte immédiatement de plusieurs crans. Dans le QG des forces armées situé dans un bunker sous Los Angeles, l'incompréhension a cédé sa place à l'inquiétude. Le général McFadden est dépêché, accompagné par la docteure Leah Perrot. Le temps que les premières hypothèses apparaissent, Perez et Jackson découvrent le nid du monstre. Mais il est déjà trop tard, l'instinct maternel de la bête n'aura pas laissé le temps de vivre une minute de plus au soldat Jackson, dans un élan sacrificiel, l'ex-futur époux sauve la vie de sa fiancée qui part se réfugier dans les arbres...
Le capitaine Joe Lynch et son équipe de sauvetage sont alors envoyés sur place pour faire la lumière sur cette mystérieuse attaque, une mission à l'efficacité toute relative puisque l'appétit et l'agressivité du supersaurien saura calmer les ardeurs belliqueuses des G.I. Seuls rescapés, Lynch et Perez devront se battre pour leur survie et trouver un moyen de lutter contre ce prédateur préhistorique qui se dirige vers la cité des anges.
Derrière ce synopsis captivant, Supercroc cache en vérité l'archétype du nanar fauché produit par une société passée maître dans l'art de réduire les coûts, et d'éditer des direct to video où l'écologique horrifique est devenue une marque de fabrique : The Asylum [4]. Et si cette réalisation de Scott Harper n'atteint jamais le génialement nanar, celle-ci a au moins un mérite, celui de suivre scrupuleusement de A à Z (surtout jusqu'à Z) ce qui définit la nature même du mauvais film sympathique.
L'argument financier est de ce fait une des premières causes à mettre en évidence, avec un budget avoisinant les 200 000 dollars, Supercroc pouvait difficilement faire de miracle. Allant de pair avec un nerf de la guerre réduit à sa plus simple expression, les effets spéciaux supervisés par le cinéaste lui-même via sa société Sharper effects [5] sont dès lors proche du niveau zéro, et l'utilisation effrénée de stock shots et autres plans serrés pour cacher la misère tend évidemment à compliquer encore un peu plus la tâche du metteur en scène (huit figurants apathiques pour représenter la population d'une ville, même avec la meilleur volonté du monde, c'est tout de même très peu).
Néanmoins, si l'argent est un élément important, le film souffre d'autres maux estampillés production nanar : remplissage, action molle où l'on passe la moitié du temps à écouter les militaires discuter des risques et des moyens pour annihiler la menace crocodile, le tout dans un bunker qui se résume à une pièce noire de 20 mètres carrés et d'un mystérieux couloir, lieu idéal pour les comploteurs de tout bord. De ce fait, ne pas s'attendre non plus à une interprétation de qualité, dans le meilleur des cas, la distribution est composée d'acteurs habitués aux productions Asylum. Dont acte.
Quant à l'histoire, le long-métrage nous gratifie d'un récit de science-fiction où les bases scientifiques fictives sont, elles aussi, mises à rude épreuve, plombées il est vrai par les indications contradictoires fournies par les différentes jaquettes. Que le Sarcosuchus vive dans des galeries souterraines près d'un lac depuis la préhistoire, profitant d'un séisme pour sortir de sa prison lacustre, passe encore (?!), mais les indications concernant sa taille laisse un peu plus à désirer (?!). Selon le distributeur US, notre spécimen fait dans les 50 pieds de long (15 m) tandis que la version française nous annonce une longueur de 100 mètres... pour une bestiole à l'écran qui avoisine les 30 m de long, faudrait accordez vos violons les distributeurs ! [6]
Notre duo militaro-glamour lutte dès lors pour sa survie, la panique s'installe, la tension si longtemps dissimulée monte immédiatement de plusieurs crans. Dans le QG des forces armées situé dans un bunker sous Los Angeles, l'incompréhension a cédé sa place à l'inquiétude. Le général McFadden est dépêché, accompagné par la docteure Leah Perrot. Le temps que les premières hypothèses apparaissent, Perez et Jackson découvrent le nid du monstre. Mais il est déjà trop tard, l'instinct maternel de la bête n'aura pas laissé le temps de vivre une minute de plus au soldat Jackson, dans un élan sacrificiel, l'ex-futur époux sauve la vie de sa fiancée qui part se réfugier dans les arbres...
Le capitaine Joe Lynch et son équipe de sauvetage sont alors envoyés sur place pour faire la lumière sur cette mystérieuse attaque, une mission à l'efficacité toute relative puisque l'appétit et l'agressivité du supersaurien saura calmer les ardeurs belliqueuses des G.I. Seuls rescapés, Lynch et Perez devront se battre pour leur survie et trouver un moyen de lutter contre ce prédateur préhistorique qui se dirige vers la cité des anges.
Derrière ce synopsis captivant, Supercroc cache en vérité l'archétype du nanar fauché produit par une société passée maître dans l'art de réduire les coûts, et d'éditer des direct to video où l'écologique horrifique est devenue une marque de fabrique : The Asylum [4]. Et si cette réalisation de Scott Harper n'atteint jamais le génialement nanar, celle-ci a au moins un mérite, celui de suivre scrupuleusement de A à Z (surtout jusqu'à Z) ce qui définit la nature même du mauvais film sympathique.
L'argument financier est de ce fait une des premières causes à mettre en évidence, avec un budget avoisinant les 200 000 dollars, Supercroc pouvait difficilement faire de miracle. Allant de pair avec un nerf de la guerre réduit à sa plus simple expression, les effets spéciaux supervisés par le cinéaste lui-même via sa société Sharper effects [5] sont dès lors proche du niveau zéro, et l'utilisation effrénée de stock shots et autres plans serrés pour cacher la misère tend évidemment à compliquer encore un peu plus la tâche du metteur en scène (huit figurants apathiques pour représenter la population d'une ville, même avec la meilleur volonté du monde, c'est tout de même très peu).
Oh regardez capitaine, un stock shot d'hélicoptère!
Néanmoins, si l'argent est un élément important, le film souffre d'autres maux estampillés production nanar : remplissage, action molle où l'on passe la moitié du temps à écouter les militaires discuter des risques et des moyens pour annihiler la menace crocodile, le tout dans un bunker qui se résume à une pièce noire de 20 mètres carrés et d'un mystérieux couloir, lieu idéal pour les comploteurs de tout bord. De ce fait, ne pas s'attendre non plus à une interprétation de qualité, dans le meilleur des cas, la distribution est composée d'acteurs habitués aux productions Asylum. Dont acte.
Un couloir qui cache bien des messes basses...
Quant à l'histoire, le long-métrage nous gratifie d'un récit de science-fiction où les bases scientifiques fictives sont, elles aussi, mises à rude épreuve, plombées il est vrai par les indications contradictoires fournies par les différentes jaquettes. Que le Sarcosuchus vive dans des galeries souterraines près d'un lac depuis la préhistoire, profitant d'un séisme pour sortir de sa prison lacustre, passe encore (?!), mais les indications concernant sa taille laisse un peu plus à désirer (?!). Selon le distributeur US, notre spécimen fait dans les 50 pieds de long (15 m) tandis que la version française nous annonce une longueur de 100 mètres... pour une bestiole à l'écran qui avoisine les 30 m de long, faudrait accordez vos violons les distributeurs ! [6]
Supercroc où on apprend qu'un crocodile de "cent mètres" de long sert avant tout d'argumentaire nanar.
Verdict du nanarotron :
PS: Le film distribué par Zylo ne propose aucun bonus et une seule piste audio (français).
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[1] Si on en croit les propos velléitaires tenus par le CRSC (Conseil Représentatif des Sauriens au Cinéma).
[2] C'est une image à l'attention des pinailleurs, le film ayant été tourné en DV...
[3] "Tu sautes le repas, de toute façon, tout le monde s'en plaint toujours. Alors mettez le paquet sur le dessert. Ça reviendra moins cher et tout le monde sera content".
[4] A qui l'on doit par exemple le terrible Mega Shark VS Giant Octopus et prochainement une relecture du classique de Melville, Moby Dick avec Barry Bostwick et pour faire plaisir au CRSC, fin décembre, Mega Shark vs Crocosaurus...
[5] Scott Harper... S. Harper... Sharper effects... CQFD.
[6] Sans compter que les américains indiquent que le bétail fait 7,60 m de haut... pour 15 mètres de long, ça fait une drôle de bestiole pour un croco. Quant aux plus curieux, pas un mot sur le mode de reproduction du crocodile, et comme on ne voit pas la trace de monsieur dans les parages pour défendre sa progéniture, le Sarcosuchus utiliserait-il la parthénogenèse, nul ne le sait, le mystère s'épaissit...
Verdict du nanarotron :
PS: Le film distribué par Zylo ne propose aucun bonus et une seule piste audio (français).
Supercroc | 2007 | 85 min
Réalisation : Scott Harper
Scénario : Steve Bevilacqua, David Michael Latt
Scénario : Steve Bevilacqua, David Michael Latt
Avec : Cynthia Rose Hall, Matthew Blashaw, Kim Little, David Novak, Kristen Quintrall, Marat Glazer
Musique : Eliza Swenson
Directeur de la photographie : Steven Parker
Montage : David Michael Latt
[1] Si on en croit les propos velléitaires tenus par le CRSC (Conseil Représentatif des Sauriens au Cinéma).
[2] C'est une image à l'attention des pinailleurs, le film ayant été tourné en DV...
[3] "Tu sautes le repas, de toute façon, tout le monde s'en plaint toujours. Alors mettez le paquet sur le dessert. Ça reviendra moins cher et tout le monde sera content".
[4] A qui l'on doit par exemple le terrible Mega Shark VS Giant Octopus et prochainement une relecture du classique de Melville, Moby Dick avec Barry Bostwick et pour faire plaisir au CRSC, fin décembre, Mega Shark vs Crocosaurus...
[5] Scott Harper... S. Harper... Sharper effects... CQFD.
[6] Sans compter que les américains indiquent que le bétail fait 7,60 m de haut... pour 15 mètres de long, ça fait une drôle de bestiole pour un croco. Quant aux plus curieux, pas un mot sur le mode de reproduction du crocodile, et comme on ne voit pas la trace de monsieur dans les parages pour défendre sa progéniture, le Sarcosuchus utiliserait-il la parthénogenèse, nul ne le sait, le mystère s'épaissit...
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Carnet intime d'une thaïlandaise - Jean-Marie Pallardy (1980)

Paul (Jean-Marie Pallardy) est photographe de mode. Un travail riche et exaltant, mais ces derniers temps la qualité de son travail est proche de la déliquescence. L'homme est ailleurs, prendre en photo les plus belles femmes du monde, dans les rues de la plus belle ville du monde, ne suffit plus à son bonheur. "De la merde [...], tu te concentres pas sur ton boulot, reconnais le" ajoutera son patron (Bernard Musson) dans un élan de sincérité poignante quoiqu'un peu paternaliste. A sa décharge, Paul a découvert, il y a peu, que sa femme s'adonnait au plaisir de la partouze. Les repères de notre photographe über-class tendent dès lors à vaciller dangereusement, lui qui se livrait corps et âme à son beau métier, trouvant le réconfort et l'inspiration nécessaire dans les bras des jeunes top-models qui croisaient sa route... et son objectif.
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Mask of the Ninja - Bradford May (2008)

L'inspecteur Jack Barrett (Casper van Dien) est un franc-tireur si on en croit les dires de sa collègue et néanmoins amie Gina (Bellamy Young). Membre de la police de Los Angeles, ce guitariste émérite [2] se voit embarqué dans une bien étrange affaire après la découverte de plusieurs cadavres assassinés par des ninjas. A charge pour Barrett de protéger la jeune Miko (Kristy Wu), seule survivante de cette tragédie et seul témoin de ce carnage...
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La Jetée - Chris Marker (1962)

« Ceci est l'histoire d'un homme marqué par une image d'enfance. La scène qui le troubla par sa violence, et dont il ne devait comprendre que beaucoup plus tard la signification, eut lieu sur la grande Jetée d'Orly quelques années avant le début de la Troisième Guerre Mondiale ». Un dimanche en famille, un soleil fixe, un décor planté au bout de la Jetée et un visage, celui d'une femme, voici le dernier souvenir de l'homme. « Dernière image d'un temps de paix ayant traversé un temps de guerre ». Puis un bruit soudain, un corps qui bascule... « plus tard il comprit qu'il avait vu la mort d'un homme ».
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Coltrane, A Love Supreme: Paolo Parisi (2010)

L'auteur transalpin Paolo Parisi propose en quatre chapitres, ceux même qui composent le chef d'œuvre de 1964 A Love Supreme (Acknowledgement, Resolution, Pursuance et Psalm), de retracer de manière non linéaire la vie du saxophoniste américain, de ses débuts et sa rencontre avec un célèbre trompettiste, Dizzy Gillespie, jusqu'à sa mort à l'âge de 41 ans des suites d'un cancer du foie en 1967.
Inspiré en grande partie par le livre John Coltrane: His Life and Music de Lewis Porter paru en 1998, Parisi s'attache ainsi à montrer au cours d'une centaine de pages les différents traits qui caractérisent le mieux la riche personnalité de Trane et son Graal personnel, sa recherche perpétuelle du SOUND. Une biographie où les grands traits de sa vie sont évoqués, ses rapports privilégiés avec Eric Dolphy et l'émulation qui en découla, ceux avec Miles Davis et l'enregistrement du divin Kind of Blue, son passage chez Thelonious Monk et l'empreinte libératrice qu'elle initia chez lui, ou encore sa rencontre avec ses deux compagnons de route, sidemen de son fameux quartette, le pianiste McCoy Tyner et le batteur Elvin Jones.
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Cronico Ristretto: Senior - Röyksopp (2010)

Car autant Junior débordait de légèretés faisant la part belle au meilleur (?!) des musiques électroniques des vingt et trente dernières années, autant le dernier disque de la paire Berge & Brundtland, pourrait prétendre, à l'image de son titre, à être son versant sage, croulant, voire soporifique ; enfin c'est ce pourrait prétendre l'adepte d'un "jeunisme" eighties.
A l'inverse, Junior pourrait se résumer par ses rythmes bondissants échevelés digne d'un Giorgio Moroder 2.0, son lot de chanteuses scandinaves ersatz d'Alison Goldfrapp [1], en somme un album de son (triste) temps synthétisant idéalement les errements de l'électropop putassier des 00's dont Senior se devait d'être dès lors le versant opposé. Match nul, balle au centre. Voici l'heure de faire les comptes.
A l'inverse, Junior pourrait se résumer par ses rythmes bondissants échevelés digne d'un Giorgio Moroder 2.0, son lot de chanteuses scandinaves ersatz d'Alison Goldfrapp [1], en somme un album de son (triste) temps synthétisant idéalement les errements de l'électropop putassier des 00's dont Senior se devait d'être dès lors le versant opposé. Match nul, balle au centre. Voici l'heure de faire les comptes.
The Bride Screamed Murder - Melvins (2010)

Hormis quelques fans purs et durs, difficile d'admettre que les Melvins n'ont pas connu une parenthèse flottante après leur excellent Stag (1996), leur signature sur le label de Mike Patton n'ayant seulement en partie résorbé ce « passage à vide » avec l'apparition de leur trilogie expérimentale The Maggot/The Bootlicker/The Cry Baby sortie à l'orée du nouveau millénaire (1999-2000). Et si affirmer que, durant le début du nouveau millénaire, la bande à Buzzo avait perdu de sa superbe parait exagéré, les fulgurances ne manquant pas, force est de constater que la dispersion était de mise, à l'image des collaborations avec Jello Biafra ou Lustmord. Bref, les Melvins ressemblaient de moins en moins au groupe efficace de la première moitié des 90's pour devenir un groupe expérimental proche de l'inconstance. Or 2006 allait sonner le réveil du groupe après une longue pause de quatre ans.
Cronico Ristretto: Ni - Ni (2010)

Fraichement signé chez Noir Prod, voici que débarque en provenance de Mâcon, la formation Ni issue de deux groupes appartenant à la scène locale bourguignonne, JMPZ et Diatrib(a). Si Ni garde l'ossature principale de feu Diatrib(a) (à savoir deux guitaristes et un batteur) s'adjoignant les services de l'ancien bassiste de JMPZ, cette nouvelle mouture n'en demeure pas moins légèrement différente, évitant le raccourci des New Diatrib(a) ou des Diatrib(a) 2.0.
Formé en 2009, voici qu'apparait le premier EP composé de quatre chansons au titre évocateur: Gros gibier, Ni truite Ni cerise, Poppy et Balafré par une dinde morte
Cronico Ristretto: Boris At Last - Feedbacker (2003)

Si sur leur premier album (Absolutego), la formation en provenance de Tokyo menée par Atsuo (batterie/chant), Wata (guitare) et Takeshi (basse/guitare) se fondait clairement dans le moule d'un metal drone, trivialement une version kamikaze de Earth s'acoquinant avec les secousses telluriques d'un Sleep, le patronyme du groupe ne laissait que peu de place aux mystères, leur principale influence ou prochaine ligne de conduite se prénommait The Melvins.
Un colt pour trois salopards (Hannie Caulder) - Burt Kennedy (1971)

Les frères Clemens, aussi crasseux que bas du front forment de piètres hors-la-loi, mais n'en restent pas moins de dangereux bandits malgré leurs maigres butins récoltés au gré de leurs attaques toutes plus claudicantes les unes que les autres. Ce trio, qui a la caractéristique de partager un cerveau pour les deux ainés, Emmett (Ernest Borgnine) et Frank (Jack Elam), les quelques synapses restantes étant l'usufruit du dénommé Rufus Clemens [1], fuit l'armée mexicaine après un énième échec à mains armées. Pourchassés par les soldats, les Clemens s'arrêtent à un relais pony express pour y voler des chevaux. Fraîchement accueilli par le propriétaire, Rufus (Strother Martin) tue ce dernier et est réquisitionné pour récupérer quelques victuailles lorsqu'en ouvrant la porte du relais postal Rufus découvre... le décolleté de Mme Caulder (Raquel Welch).
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Cronico Ristretto: Halloween: 20th Anniversary - John Carpenter

L'histoire est connue, enchainant nombre de séquelles et autres remakes (inutiles?), sans compter le fait d'avoir lancer la mode du slasher movie à la fin des 70's. Et pourtant pour reprendre l'adjectif utilisé en préambule, on peut dissocier difficilement la musique de Carpenter de ses films... et de ce film en particulier. Certes, le fameux thème d'Halloween fut repris pour illustrer tout (2) et n'importe quoi, mais le film aurait-il eu la même impact sans ce score efficace de Carpenter?
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Le Noise - Neil Young (2010)

Pour débuter de manière triviale, contrairement au précédent disque qui avait poussé le concept du je-m'en-foutiste jusqu'à son paroxysme, la pochette du nouvel album eut un pouvoir d'attraction certain, Neil Young offrant l'un de ses plus beaux présentoirs depuis le crépusculaire Tonight's The Night (2). Quant au titre de l'album, ce dernier était suffisant intriguant pour taquiner le chroniqueur amateur de déflagration sonore, de même que le nom du producteur, Daniel Lanois, pouvait lui aussi susciter la curiosité des classic rockers restants (3). Encore que les esprits taquins s'interrogeaient sur le bien fondé d'une telle entreprise. Le compatriote producteur pouvait-il une fois encore apporter au vieux routard Young une nouvelle "fraicheur", comme ce fut le cas par le passé avec un autre illustre patriarche du folk-rock nord-américain, Bob Dylan (4) ?
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Les Barbarians - Ruggero Deodato (1987)

Des films affectionnant l'heroic-fantasy cher à Robert E. Howard, cette décennie dorée n'en manqua pas, mais des longs-métrages réussis, le cas se veut plus rare, réduit finalement à celui mis en scène par le scénariste d'Apocalypse Now, John Milius. Combien de Conan le barbare pour nombre de productions bancales ? Et si le grotesque des resucées au budget famélique (Ator au hasard) eurent le mérite de faire le délice d'une poignée de cinéphiles déviants, et de remplir une dernière fois les irréductibles cinémas de quartier, les produits estampillés De Laurentiis, avec leur tête de gondole autrichienne et un Richard Fleischer en mode pré-gériatrie, eurent plus de difficultés à se défaire d'une réputation potagère. Or, sans surprise, Les Barbarians de Ruggero Deodato ne déroge pas à la règle en s'inscrivant dans la première catégorie susmentionnée. Mais n'allons pas trop vite...
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La fable du sandwich au thon et de l'épingle à nourrice

Prenons un exemple. A ma gauche, Jacques, grand amateur de sandwiches au thon, de farfadets et de rock progressif, et à ma droite, Johnny, grand amateur de bières bon marché, d'épingles à nourrice et des Sex Pistols. Mettez les dans un endroit exigu [2], idéal pour nouer des relations amicales... et laissez reposer à bonne température. Attendez quelques heures que nos deux cobayes mijotent bien dans leurs idées reçues et servez.
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Repo Men - Miguel Sapochnik (2010) / Cypher - Vincenzo Natali (2002)
Question : est-il paradoxalement obsolète de réaliser des films traitant de cyberpunk et d'anticipation aujourd'hui ? A la vision des deux films qui nous intéresse, l'interrogation est loin d'être totalement superflues, ces derniers s'inscrivant dans la catégorie des longs-métrages manquant cruellement d'ambition scénaristique ou, pire, d'originalité, juste bon à compiler sans imagination les bonnes vieilles recettes du passé...
A ce titre, le premier long-métrage de Miguel Sapochnik, Repo Men (2010), fait figure d'exemple parfait en matière de recyclage piochant aussi bien du côté d'un K. Dick que d'un Terry Gilliam.
L'histoire inspirée par le roman Repossession Mambo d'un des scénaristes, Eric Garcia, retrace les aventures en 2025 de Remy (Jude Law) et Jake (Forest Whitaker), amis d'enfance travaillant pour la toute puissante compagnie Union. Cette société devenue une multinationale omnipotente par la mise au point d'organes bio-mécaniques détient ainsi un marché fort lucratif en proposant à des prix prohibitifs, à prix coûtant ou à crédit, ses services "humanistes". Or si au bout d'un trimestre le client ne règle pas sa dette contractée, les repo(ssession) men s'acquittent de leur mission en prélevant directement sur le désormais ancien client le bien appartenant à leur employeur. La mort de l'intéressé selon l'importance vitale de l'organe est par conséquent considéré comme secondaire et cet acte chirurgical primaire signé par le premier boucher venu adepte de belles mécaniques est bien évidemment légal.

L'histoire inspirée par le roman Repossession Mambo d'un des scénaristes, Eric Garcia, retrace les aventures en 2025 de Remy (Jude Law) et Jake (Forest Whitaker), amis d'enfance travaillant pour la toute puissante compagnie Union. Cette société devenue une multinationale omnipotente par la mise au point d'organes bio-mécaniques détient ainsi un marché fort lucratif en proposant à des prix prohibitifs, à prix coûtant ou à crédit, ses services "humanistes". Or si au bout d'un trimestre le client ne règle pas sa dette contractée, les repo(ssession) men s'acquittent de leur mission en prélevant directement sur le désormais ancien client le bien appartenant à leur employeur. La mort de l'intéressé selon l'importance vitale de l'organe est par conséquent considéré comme secondaire et cet acte chirurgical primaire signé par le premier boucher venu adepte de belles mécaniques est bien évidemment légal.
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Dracula 3000 - Darrell Roodt (2004)

Passé "l'agréable" surprise de l'affiche [2] où l'on dénote que l'œuvre du suisse Giger n'a pas fini d'être pompée jusqu'à la dernière goutte, Dracula 3000 s'inscrit très rapidement, et sans surprise, dans la catégorie des crossovers ultra cheap, ou comme nous laisse deviner de façon implicite l'accroche et la jaquette de cette série Z : un croisement (ô combien réussi...) entre Alien [3] et le roman de Bram Stocker, Dracula. Rien que ça.
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Crime Scene - Terje Rypdal (2010)

Prenez le souffleur norvégien Jan Garbarek, les mauvaises langues vous diront que le saxophoniste a frôlé plus d'une fois la correctionnelle en cédant aux sirènes d'une musique bâtarde qui sous le prétexte fallacieux de proposer des atmosphères hypnotiques et sophistiquées, gave surtout l'auditeur d'un jazz New Age, dont la seule vertu est d'avoir réussi à (re)définir la notion de kitsch dans les musiques dites sérieuses. Réquisitoire à charge teinté, cependant, de quelques oublis volontaires. Si notre procureur pourra toujours se défendre de ses fielleuses accusations, synonymes de frustration vis à vis des jeunes années perdues, et du potentiel free jazz des premiers disques de Garbarek dissout au fil du temps par l'évolution ou son virage amorcé vers la fin des années 70, son avocat n'oubliera pas non plus de souligner l'importance qu'a pu avoir le souffleur, en digne héritier de Don Cherry, en créant de nombreux ponts entre le jazz et les musiques du monde.
Transition idéale (quoiqu'un peu abrupte) pour introduire un compatriote du saxophoniste, qui fut justement un compagnon de route de ce dernier à leur début [1], le guitariste norvégien Terje Rypdal, ou un autre artisan du son dit ECM. En étant moins vindicatif que le précédent procureur, on ajoutera simplement que la discographie du guitariste est le parfait reflet de ce qui caractérise les productions ECM : une guitare cristalline au profit d'une musique contemplative, ou la bande-son idéale pour l'auditeur souhaitant se perdre dans un désert minéral (son album solo Descendre ou encore celui enregistré en trio en 1978 avec Miroslav Vitous et Jack DeJohnette peuvent vous en convaincre)... en omettant des albums plus inégaux voire dispensables à partir des années 80 (Ambiguity sur The Chaser par exemple) où le scandinave à vouloir (trop) incorporer ses premiers émois musicaux rate le coche en y ajoutant quelques travers propres aux guitaristes de rock. Et pourtant le multi-instrumentiste scandinave [2], à l'image des disques enregistrés en compagnie de Garbarek, n'est pas homme à se contenter d'un seul style musical, et son dernier disque Crime Scene en est encore la preuve vivante.
Les cinq morceaux qui tournent en ce moment IV
Avon - Queens of the Stone Age [1998]

Alice ou la dernière fugue - Claude Chabrol (1977)

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How I Got Over - The Roots (2010)

Comme à leur habitude, les deux têtes pensantes ont fait appel à nombre de featuring, des habitués de plus ou moins longue date (Dice Raw, Peedi Peedi, Porn), quelques nouveaux venus pouvant laisser craindre un affadissement voire un ratage du fait de leur provenance musicale (Monsters of Folk, Joanna Newson) et d'autres (supposés) plus proches de leurs aspirations (Blu, John Legend, Phonte Coleman). Dans le deuxième cas de figure, voir effectivement se côtoyer deux groupes ou artistes catalogués Indie Folk attisait autant la curiosité que le doute... s'il ne s'agissait pas des Roots. Et on dénote même, sinon une prise de risque tout du moins, une ambition réelle de la part du combo de Philly. Quand bien même l'Indie Folk aurait le vent en poupe ces derniers temps, la facilité aurait été de faire appel à des personnalités plus à même de toucher un large public, les passerelles entre la pop et le hip-hop ayant déjà fait ses preuves depuis de nombreuses années [3].
TunnelVision Brilliance - Scott Reeder (2006)

Après avoir composé dans son coin durant presque deux décennies son propre répertoire, Reeder sortit finalement en 2006 son premier et unique album solo intitulé TunnelVision Brilliance. A juste titre, au vu de la carte de visite du bassiste, l'amateur de rock pouvait s'attendre à un énième disque de stoner, classique, certes, mais sans surprise, Reeder invitant ici ou là quelques connaissances et amis comme souvent en pareil cas. C'était bien vite omettre la nature effacée (?) de notre homme, Reeder enregistrant l'archétype même de l'album solo, ce dernier s'occupant aussi bien seul, de la production, de la composition et de l'interprétation.
Abbey Lincoln (1930-2010)

Connue pour son engagement pour les droits civiques dans les années 60 aux côtés de son mari et mentor, le batteur de jazz Max Roach, participant aux premières manifestations contre la ségrégation, Abbey enregistra aussi plusieurs disques engagés tel son album solo Straight Ahead (1961) ou sur l'historique We Insist! Max Roach's Freedom Now Suite de Roach sorti l'année précédente. Blacklistée très rapidement par les labels américains désirant la cantonner dans un rôle de belle chanteuse aseptisée du fait de sa plastique avantageuse, il a fallu attendre la deuxième moitié des années 80 pour revoir celle qui fut, à juste titre, considérée comme la digne héritière de Billie "Lady Day" Holiday [1].
En guise d'humble hommage et en dépit des propos de la dame, celle-ci considérant son disque de 1961 comme son premier véritable disque, je reprendrai une ancienne chronique consacrée à son album précédent, Abbey is Blue, celui qui m'a fait découvrir cette grande dame.
Splice - Vincenzo Natali (2010)

Clive Nicoli (Adrien Brody) et Elsa Kast (Sarah Polley), deux chercheurs en génétique ont réussi l'improbable, créer un être organique artificiel en combinant l'ADN de différentes espèces. Cet hybride d'aspect larvaire, loin de l'image attendue d'une chimère, leur permet d'obtenir de nouvelles molécules, l'industrie pharmaceutique subventionnant leurs recherches d'apprenti-sorcier étant plus intéressée par la manne financière induite par ces protéines nouvellement créées que par la perspective, ô combien réjouissante, de créer des vers de dix kilos prénommés pour l'occasion Ginger et Fred [1].
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Le portrait de Doriana Gray (Die Marquise von Sade) - Jess Franco (1975)

Jesús Franco, très productif à l'image de son compère transalpin Joe D'Amato qui durant cette année de pré-canicule hexagonale, et entre le tournage d'un film de prison pour femmes, un jovial Swedish Nympho Slaves et un vrai-faux Orloff (Jack l'éventreur avec Klaus Kinski), propose à ses amateurs éclairés une relecture de son précédent La comtesse noire (Les Avaleuses, etc.) sorti deux années plus tôt. Un long métrage faisant date dans le petit monde du bis, et sans conteste le premier grand rôle de Lina Romay en vampire femelle se nourrissant, non pas du sang, mais de la jouissance de ses victimes en aspirant leur énergie vitale.
Doriana Gray ou les affres d'une demoiselle vampire nymphomane qui comme son lointain cousin britannique ne connait pas l'ouvrage du temps au profit d'une jeunesse éternelle. Relecture jusqu'au boutiste de La comtesse noire, Jesús Franco laisse de côté l'aspect horrifique et sanguinolent du film vampirique traditionnel [1] pour recentrer une histoire faisant la part belle au mystérieux et aux atmosphères évanescentes et oniriques.
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